Avec la montée des cas de COVID, la Ville de Montréal revient à l’état d’urgence, a annoncé mardi matin la mairesse Valérie Plante.

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«Avec les nouvelles mesures de préventions annoncées par le gouvernement du Québec, la Ville de Montréal répond à l’appel et se donne les moyens de protéger les travailleurs essentiels et d’assurer la continuité des services publics», a déclaré Mme Plante, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Elle a expliqué que l’état d’urgence permettra notamment d’acheter rapidement du matériel de protection et de dépistage pour les employés essentiels de l’agglomération, dont les pompiers et les cols bleus, afin d’assurer la continuité des services. La mesure permettra aussi la mise sur pied de sites d’hébergement d’urgence.

L’état d’urgence avait été instauré pour la première fois en mars 2020, au début de la première vague. Il avait été renouvelé chaque semaine pendant une durée de 17 mois, pour finalement prendre fin le 27 août dernier.

Au cours de cette période, la Ville s’en était notamment servie pour prêter des sites municipaux à des organismes communautaires, ainsi que pour offrir un support logistique pour l’ouverture de haltes alimentaires et de centres d’hébergement.

«Nous avons tous un rôle à jouer pour réussir à faire face à la recrudescence de ce nouveau variant. Nous avons tous le devoir de respecter les consignes de la Santé publique», a enjoint Mme Plante, qui demande à la population de faire un effort pour les fêtes.

Elle invite d’ailleurs à ce propos le public à ne pas partir en voyage, et à annuler leur vol.

«C’est la bonne chose à faire! Non seulement parce qu’on ne sait pas comment les mesures évolueront et comment les gens pourront revenir au pays, mais on est dans un contexte de pandémie mondiale», a-t-elle ajouté.

Au début de la première vague, la mairesse avait mis sur pied une équipe pour accueillir les voyageurs à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, en raison du manque d’action du gouvernement fédéral. Pour l’instant, elle ne demande pas une suspension des vols, bien qu’elle se dise préoccupée par la situation.

La mairesse a également avoué avoir eu des discussions avec le premier ministre François Legault à propos d’un éventuel retour du couvre-feu. Elle rappelle que les mesures annoncées empêchent déjà les activités tardives, avec la fermeture des bars et des salles de spectacles.

«Ce que je souhaite, c’est que si le gouvernement et la Santé publique décident de mettre un couvre-feu, il faudra considérer la population la plus vulnérable, et s’assurer qu’on ne les rend pas plus vulnérables encore», a-t-elle expliqué, en mentionnant particulièrement le cas des personnes en situation d’itinérance.

Lundi, la mairesse avouait à ce propos qu’il manque environ une centaine de lits dans les refuges. Une situation que l’état d’urgence devrait permettre de régler, selon ses dires.

L’opposition satisfaite   

Depuis la fin de semaine, l’opposition officielle réclamait le retour à l’état d’urgence, en raison de la flambée de cas actuelle.

«C’est la chose à faire actuellement. On est en train de voir des chiffres très inquiétants à Montréal. Ça va de soi d’aller de l’avant», a déclaré Aref Salem, chef d’Ensemble Montréal.

Il rappelle que le virus est très contagieux, même envers les personnes doublement vaccinées, et il enjoint le public à rester prudent malgré la période des fêtes.

Rappelons par ailleurs que Valérie Plante a elle-même été déclarée positive à la COVID-19, samedi.

En date de mardi, Montréal a recensé 170 352 cas de COVID-19 depuis le début de la pandémie. Selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), il y a présentement 9179 cas actifs à Montréal.

Depuis mars 2020, 4876 Montréalais ont succombé à la COVID-19.

- Avec TVA Nouvelles