Plaidoyers en faveur de Kane
Jonathan Bernier
Persona non grata en milieu de saison après que les Sharks eurent résilié son contrat, Evander Kane a redoré son blason au cours des cinq mois qu’il a passés dans l’uniforme des Oilers.
« Les joueurs comme lui sont rares. C’est le genre de joueur avec qui tu peux espérer te rendre loin en séries et, éventuellement, gagner », a louangé Leon Draisaitl, hier, au lendemain de l’élimination des Oilers aux mains de l’Avalanche du Colorado.
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Le talent de l’attaquant de 30 ans n’a jamais fait de doute. C’est plutôt sa conduite loin de l’aréna qui lui a donné mauvaise presse au fil des ans. Sa dernière frasque, soumettre une fausse déclaration de vaccination, lui avait valu une suspension de 21 rencontres.
Un mensonge qui, selon l’état-major à San Jose, avait rompu le lien de confiance entre l’organisation et lui.
« Hors de la patinoire, il a été un excellent coéquipier. Il a toujours fait passer l’équipe en premier », a toutefois soutenu Draisaitl, à propos d’un Kane apparemment repenti.
Si cette journée dédiée au bilan de fin de saison des joueurs des Oilers a grandement tourné autour de Kane, c’est qu’il deviendra joueur autonome sans compensation dans quelques semaines. A-t-il suffisamment convaincu Edmonton pour obtenir une autre entente ?
Oui, s’il n’en tient qu’à ses coéquipiers.
« N’est-il pas celui qui domine la colonne des buteurs jusqu’ici dans les séries ? » a demandé Mike Smith.
Effectivement, avec 13 buts, le Britanno-Colombien trônait avant le match d’hier au sommet de la LNH avec deux buts de priorité sur Nathan MacKinnon, du Colorado, et sur son coéquipier Zach Hyman.
« Alors, la réponse va de soi », a ajouté le gardien des Oilers.
Enfin un complément
Kane et son agent auront un argument de taille dans leur manche lorsque viendra le temps de négocier avec le directeur général Ken Holland. Jamais Connor McDavid et Draisaitl n’ont bénéficié d’un tel joueur complémentaire depuis leur arrivée dans la capitale albertaine.
Kane n’est assurément pas étranger à la récolte de 33 et 32 points de McDavid et Draisaitl en 16 matchs éliminatoires.
« Ce n’est pas ma responsabilité d’octroyer des contrats, mais Evander s’est amené ici et il a joué de brillante façon. D’ailleurs, vous avez pu en être témoin durant les séries éliminatoires », a indiqué le capitaine des Oilers.
Un calvaire pour Smith
Smith en est un autre dont l’avenir est incertain à Edmonton. Le gardien détient toujours une saison à son contrat (2,2 millions $), mais à 40 ans, il reconnaît que la corde commence à être usée.
Cette saison, il a raté 26 parties en raison d’une blessure à une jambe, huit à cause d’une blessure à un pouce et deux autres pour une blessure au haut du corps.
« Cette saison a été un véritable calvaire. Ce fut plaisant de connaître ce parcours, mais jouer en dépit de blessures pendant la majorité de la saison, ce n’est pas facile », a-t-il admis.
Si l’homme masqué a refusé d’évoquer le mot « retraite », sa façon de traiter la question démontre qu’il commence à y songer sérieusement.
« Je ne rajeunis pas. Ce fut beaucoup plus difficile cette saison que lors des précédentes. C’est trop tôt pour le dire. Je ne sais même pas où je serai dans deux jours, alors imaginez dans quatre mois. »