CHSLD: plaidoyer pour une réorganisation en profondeur des soins de longue durée
Agence QMI
L’hécatombe survenue dans les centres d’hébergement de soins de longue durée en raison de la COVID-19 devrait inciter Québec à réorganiser en profondeur les soins de longue durée et revoir la gouvernance des CHSLD.
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C’est la conclusion à laquelle est parvenue une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) dévoilée mercredi.
L’étude dirigée par Yves Couturier, Maxime Guillette et David Lanneville préconise la création d’une agence «Qualité Québec» qui aurait pour rôle d’améliorer durablement les soins aux aînés.
Les dysfonctionnements constatés dans les soins et services aux aînés, sans doute amplifiés par la pandémie de COVID-19, ont débouché sur une catastrophe qui n’aurait dû surprendre personne, estiment les auteurs de l’étude.
Pour les chercheurs, l’échec des réformes antérieures met en lumière le sous-investissement chronique, la mauvaise gestion des établissements, le problème de recrutement et de rétention du personnel ainsi qu’un manque d’anticipation sur les effets du vieillissement de la population.
Pour remédier à la situation, les chercheurs exhortent le gouvernement Legault à se départir des «demi-mesures» et à lancer en toute urgence trois chantiers jugés prioritaires.
Ils demandent de réévaluer les besoins des aînés dans l’ensemble du continuum de soins, de revoir la gouvernance et l’organisation du travail des CHSLD et de créer une agence de type «Qualité Québec» capable de contribuer à la transformation et l’adaptation de l’ensemble du système de santé.
«Nos propositions établissent une feuille de route détaillée des changements qui permettront d’améliorer les soins de longue durée au Québec. Mais il nous faut saisir dès maintenant cette occasion d’agir décisivement pour éviter qu’elle ne se transforme en rendez-vous manqué», a indiqué dans un communiqué Yves Couturier, coauteur de l’étude.