Poilievre qualifie Sean Fraser de «pire ministre de l’Immigration» de son vivant
Pierre Poilievre a qualifié l’ancien ministre de l’Immigration Sean Fraser, mardi, de «pire ministre de l’Immigration de [son] vivant», mais il refuse de se prononcer sur l’idée de mettre un plafond sur le nombre d’étudiants étrangers admis au pays pour alléger le marché immobilier

Raphaël Pirro
Pierre Poilievre a qualifié l’ancien ministre de l’Immigration Sean Fraser, mardi, de «pire ministre de l’Immigration de [son] vivant», mais il refuse de se prononcer sur l’idée de mettre un plafond sur le nombre d’étudiants étrangers admis au pays pour alléger le marché immobilier.
Appelé à commenter la chose en marge d’un point de presse en Ontario mardi, le chef conservateur a préféré étriller durement Sean Fraser, allant jusqu’à suggérer qu’il devait des excuses aux Canadiens pour sa gestion du dossier des étudiants étrangers.
«Il a été celui – de son propre aveu – qui a approuvé des demandes de visas pour que les étudiants viennent ici, alors qu’il y avait cinq étudiants par unité de logement dans les universités», a dit M. Poilievre.
Lors de la retraite du cabinet du premier ministre à Charlottetown la semaine dernière, Marc Miller, qui s’est vu confier le portfolio de l’Immigration cet été, avait évoqué le plafonnement du nombre de visas pour étudiants admis comme solution partielle à la crise du logement, une piste «qu’on va voir en profondeur», disait-il.
Environ 700 000 détenteurs de visas d’étudiant étranger présents au pays, «c’est un chiffre énorme», avait-il concédé. «Ce sont, pour la grande partie, des gens qui viennent étudier, apprendre au Canada, peut-être bénéficier au pays à long terme, mais le volume, ça a eu un impact sur le logement en particulier», reconnaissait Marc Miller.
Pour M. Poilievre, cette déclaration s’apparentait à une «attaque vicieuse» d’un ministre libéral envers un autre.
«[Sean Fraser] est le pire ministre de l’Immigration de mon vivant. Et quelle est sa punition? Il a été promu au titre de ministre du Logement. Comment allons-nous régler le logement avec un ministre aussi incompétent que Sean Fraser?», a balancé le chef conservateur.
Justin Trudeau a récemment évité de se mouiller sur un éventuel plafond de visas, mais il a tout fait sauf confirmer qu’il ne reverrait pas à la baisse le seuil de 500 000 immigrants par année que vise Ottawa pour 2025.