Pierre-Yves Lord se confie sur la perte de sa mère
Frédérique De Simone
Pierre-Yves Lord a pris quelques pas de recul dans ses engagements professionnels au cours de la dernière année, a-t-il avoué dans le plus récent épisode du balado Ouvre ton jeu.
• À lire aussi: Pierre-Yves Lord de retour à la barre du Gala des prix Gémeaux
• À lire aussi: Pierre-Yves Lord a découvert des lettres écrites par sa mère lors de son adoption
L’animateur a souligné à Marie-Claude Barrette qu’il avait accumulé une fatigue physique, l’automne dernier, avec le décès de sa mère survenu l’été passé, mais aussi avec l’animation des Gémeaux et de ses émissions 100 génies et Plaza Plaisir, en plus de ses engagements avec le comité de la Fête nationale, ses DJ sets et des activités de sa boîte de production Saturne 5, établie à Québec.
«J’étais fatigué. J’ai travaillé beaucoup à l’automne [...] J’étais occupé, mais un moment donné j’ai ralenti», a-t-il dit, soulignant s’être «senti à côté de ses pompes» pendant une certaine période, il y a de cela quelques mois.
«J’ai pris un peu de recul, j’ai pris le temps de me reposer, j’ai voyagé. J’ai eu à travailler un peu plus sur moi-même», a indiqué l’animateur, qui ne se sentait pas en paix avec tous les aspects de sa vie lors de cette période, bien qu’aujourd’hui, il avoue ressentir le sentiment d'avoir fait son possible comme humain dans bien des sphères de sa vie.
L’animateur du Grand spectacle de la Fête nationale du Québec au parc Maisonneuve a aussi confié à Marie-Claude Barrette avoir été rattrapé, au cours de son ralentissement professionnel, par le deuil de sa mère, qu’il a finalement laissé exister quelques mois après son départ.
«Ça ne s’est pas fait instantanément. Quand ma mère est décédée, j’étais dans un tourbillon de travail. [...] Le deuil s’est manifesté dans l’insomnie, dans certaines réactions. Je n’ai pas été capable tout de suite de mettre des mots dessus. J’ai l’impression aussi de l’avoir coincé, la peine et la déstabilisation que ça m’a procurées. C’est vraiment quand j’ai ralenti mon rythme qu’il a refait surface à plein de moments où tu ne t’y attends pas», a-t-il dit.
«Au niveau identitaire aussi. Dans la réflexion et dans ma nostalgie d’une mère et d’un père qui ont décidé de m’adopter, qui elle, est venue me chercher en Haïti, qui m’a pris dans ses bras, qui m’a ramené ici et qui m’a permis de vivre cette belle vie ici. Bien sûr, qu’il y a de la reconnaissance, mais de la voir partir, on dirait que je trébuche. [...] J’ai un vertige. C’est quoi ma base ici», a-t-il dit à Marie-Claude Barrette, qui a elle aussi perdu un être cher l’an passé.
Pierre-Yves Lord a perdu sa maman, Monique Philie, en juin passé. Elle est décédée des suites d’un AVC à 85 ans.