Pierre Poilievre veut simplifier le «bureaucrate», «la langue» des fonctionnaires
Raphaël Pirro
S’il devient premier ministre, le candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, promet de mettre fin à la langue d’usage qui prévaut, selon lui, dans la fonction publique fédérale: le «bureaucrate».
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«Je vais adopter la loi sur le langage clair, ce qui va exiger que le gouvernement publie des documents avec le moins de nombres et les plus simples mots possibles», a-t-il expliqué dans une vidéo publiée jeudi matin.
Cette loi donnerait entre autres le droit aux citoyens de déposer des plaintes dans les cas où un document du fédéral utiliserait un langage trop près du «bureaucrate».
La vérificatrice générale du Canada aurait le pouvoir de vérifier si le langage utilisé est assez limpide.
M. Poilievre ferait en sorte que les formations pour les fonctionnaires dans les deux langues officielles se fassent dans la langue la plus simple et la plus claire possible.
«Évidemment, il n’y a aucune loi qui va pouvoir garantir l’élimination totale d’un langage bureaucratique. Ça va nécessiter un changement dans la culture», a indiqué le candidat.
M. Poilievre y est allé d’une comparaison avec l’équation de la relativité générale établie par Albert Einstein, «E = mc2», pour signifier que des propositions complexes peuvent être expliquées en termes clairs.
«Certains vont dire que la simplicité est la même chose que la stupidité. Mais Einstein aurait dit autrement», a-t-il dit.
«Et vous aussi, vous allez avoir une vie plus simple, que ce soit pour un passeport, que ce soit pour vos taxes et vos impôts. Si c’est plus simple, ça vous donne davantage de temps avec votre famille, avec vos propres buts dans la vie», a ajouté Pierre Poilievre.
Les membres du PCC connaîtront le nom de leur prochain chef le samedi 10 septembre prochain. La date limite pour faire parvenir son bulletin de vote est le 6 septembre.
Pierre Poilievre est considéré comme le favori dans la course, alors que son principal adversaire, Jean Charest, estime qu’il peut toujours créer la surprise.