«Je mélange les codes de la féminité et de la masculinité dans mon apparence physique» – Maxence Garneau, de «Si on s’aimait célébrités»
This is a modal window.
Playback Denied: Location
Guillaume Picard
Le créateur de contenu Maxence Garneau ne s’est jamais autant dévoilé que durant son aventure à Si on s’aimait célébrités.
Il se raconte toujours dans la bonne humeur et avec humour sur ses réseaux sociaux, mais travailler sur soi et revisiter de vieilles blessures dans le cadre de cette expérience avec l’experte en accompagnement relationnel Louise Sigouin l’a amené en quelque sorte «à se mettre à nu», a-t-il dit en entrevue dans un éclat de rire.
Le jeune homme de 28 ans ne craint pas tant les commentaires haineux dont il pourrait être la cible, lui qui souhaite avant tout, grâce à son passage dans le docuréalité de TVA, permettre à des jeunes québécois différents de la majorité de trouver un modèle sur leurs écrans.
• À lire aussi: VIDÉO | 1res images de «Si on s’aimait célébrités»: «Je ne me doutais pas que j’allais vivre autant d’émotions» – la comédienne Joanie Guérin
• À lire aussi: «Si on s’aimait célébrités»: «Mon travail ne change pas, ça demeure des êtres humains qui m’accordent leur confiance» –Louise Sigouin

«Des commentaires haineux, j’en reçois sur mes réseaux sociaux. Dès qu’une vidéo devient plus virale, ça tombe dans des algorithmes de fermeture d’esprit. J’en reçois des commentaires: "Tu me donnes le goût de vomir", "Tu ne devrais pas avoir de droits", etc., alors que j’ai du fun dans mes vidéos et que je ne tente pas de semer la controverse du tout. Je fais juste vivre ma vie et la raconter.»
Maxence, qui a été révélé dans la téléréalité Les traîtres, assume totalement qui il est dans son quotidien, c’est-à-dire un homme gai ayant une expression de genre mêlant masculinité et féminité.
«Je suis content d’avoir eu un espace pour démystifier ma réalité et qu’elle soit davantage comprise par le public et même ma famille. Je mélange les codes de la féminité et de la masculinité dans mon apparence physique, sinon dans mon identité de genre j’ai toujours été un gars, je n’ai jamais eu de questionnements par rapport à ça. Je suis gai, j’aime les hommes, mais la queerness, c’est tout ce qui n’entre pas dans les cases de l’hétéronormativité et des normes de genre établies. Le thème queer ça rejoint plus ma réalité.»

Il s’est lancé dans l’aventure avec Louise Sigouin, que l’on pourra suivre à TVA et TVA+ dès le lundi 31 mars, à 20h, avec la quête de se sentir totalement libre d’être qui il est avec son partenaire.
«La quête d’acceptation dans mon cas c’est dans un aspect relationnel, d’être accepté par l’autre, car je suis un grand anxieux. J’ai de la confiance en général dans mes relations interpersonnelles, c’est dans l’aspect intimité, dans les relations amoureuses que j’avais besoin de travailler, car ma confiance était à mon plus bas », a-t-il souligné.
En regardant les deux premiers épisodes avec les journalistes, Maxence a été étonné du chemin parcouru.
«Constater quel était le fond de ma pensée au départ et où j’en suis aujourd’hui, c’est quand même spécial de voir mon cheminement et d’avoir accès à ses moments de thérapie datant d’il y a six mois. Je suis fier et je suis plus assumé, je sais mieux exprimer mes besoins, mes désirs.»
Il dit avoir bien connecté avec le partenaire d’aventure qu’il a choisi «parce que rapidement on est rentrés dans des questions profondes ensemble».
«J’arrivais là prêt à travailler sur moi et en duo, mais j’avais peur de choisir quelqu’un qui n’était pas prêt à s’ouvrir autant, qui n’était pas rapidement capable d’aller dans la profondeur, mais on a, dès la première semaine, évolué ensemble. On a vécu toute une aventure et on a beaucoup appris sur nous à travers l’un et l’autre.»
Du même auteur
• À lire aussi: VIDÉO | «Sorcières»: une conclusion dans les flammes pour la grande saga débranchée par TVA
• À lire aussi: Les producteurs de «Sorcières» gardent espoir de proposer une vraie finale aux téléspectateurs