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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Pierre Poilievre est «en phase» avec Donald Trump, selon la première ministre de l'Alberta

Elle aimerait que les États-Unis mettent fin aux tarifs pour donner l'avantage aux conservateurs dans les élections fédérales

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Zoé Arcand

23 mars à 18h13
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La première ministre de l’Alberta a demandé à l’administration Trump de mettre ses tarifs sur pause pour redonner l’avantage à Pierre Poilievre dans les élections fédérales, a-t-on appris lors d’une entrevue qu’elle a donnée à un média américain d’extrême droite.

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Le chef du Parti conservateur du Canada «était à des miles à l’avance de Justin Trudeau, mais [...] l’imposition de ces tarifs injustes [...] semble profiter aux libéraux alors j’espère qu’on pourra mettre ce conflit sur pause. C’est ce que j’ai dit à un membre de l’administration [américaine]», a confié la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, dans une récente entrevue «exclusive» au média américain Breitbart.

Ce média a été décrit comme «la plateforme de la droite alternative» par son ex-président exécutif Steve Bannon alors qu’il venait d’être nommé directeur général de la campagne électorale de Donald Trump en 2016.

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Elle compare Trump et Poilievre

La cheffe du Parti conservateur uni en Alberta a renchéri lors de cet entretien en disant que «dans l’ensemble, la perspective de Pierre [Poilievre] serait tout à fait en phase avec la nouvelle orientation des États-Unis» lors de la même entrevue.

Il s’agit d’un «manque de discernement» selon Frédéric Boily, professeur de science politique à l’Université de l’Alberta. Car en plus de donner raison aux détracteurs du conservateur, qui prétendent qu’il ressemble à Donald Trump, «ça risque de rebondir dans la campagne fédérale».

D’autant plus que «ça vient ajouter une couche de polarisation dans un débat qui l’est déjà et qui risque de l’être encore plus», déplore le professeur au campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta.

Pas la première fois

Ce n’est pas la première fois que Mme Smith donne des entrevues à des médias américains d’extrême droite, rappelle M. Boily qui souligne que ça «fait partie de sa façon de faire».

Car pour l’administration Smith, la relation économique avec notre voisin du sud est «centrale», explique l’expert, qui croit toutefois que la première ministre «surestime son influence» sur l’administration américaine.

Cependant, que l’Albertaine priorise les interactions avec la droite, «ça peut se comprendre», admet-il. «Pour s’adresser au président Trump, mieux vaut s’adresser à la droite en espérant que ça percole», suggère le professeur.

AFP
AFP

«Elle doit d’ailleurs rencontrer le youtubeur controversé Ben Shapiro la semaine prochaine», souligne-t-il.

En janvier 2024, elle avait accueilli dans sa province de l’Ouest canadien l’animateur conservateur et adepte de Donald Trump Tucker Carlson, qui l’avait alors interviewée.

Et elle n’est pas la seule représentante d’une province canadienne à multiplier les apparitions dans les médias américains. Car le premier ministre ontarien Doug Ford n’est pas en reste, bien que son approche soit «beaucoup plus dans la confrontation», souligne M. Boily.

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