Philippe-Vincent Foisy se confie sur son expérience à Salut Bonjour
Daniel Daignault
Le grand plaisir qu’il éprouve à travailler depuis septembre au sein de l’équipe de Salut Bonjour est manifeste. Georges Pothier ayant annoncé en avril dernier qu’il quittait l’émission, on s’est tourné vers Philippe-Vincent Foisy, que les gens pouvaient déjà entendre à QUB radio. Une décision qui s’avère judicieuse.
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«J'ai du fun à Salut Bonjour, et l'équipe m'a si bien accueilli! Ils m'ont dit: ''Amuse-toi, présente-nous les nouvelles, sois rigoureux et sérieux, mais dans le contexte d’une émission du matin!” Les nouvelles sont tough, on ne se le cachera pas, mais les gens doivent s’informer. C’est important qu’ils sachent ce qui se passe dans le monde pour agir. Parce que je pense qu’ultimement, on peut agir et pas juste subir. C’est sûr qu’avec ce qui se passe à l’international... On ne réglera pas le conflit au Moyen-Orient par exemple, mais c'est mon rôle de donner le contexte, de le vulgariser et d'en faire l'analyse pour que les gens comprennent. À 7h30, c'est ce qu'on fait. Gino tenait à ce qu'il y ait un segment pendant lequel je donne au public les clés de certains enjeux.»
Il ne tarit pas d’éloges envers Gino Chouinard, doué pour mettre à l’aise ses nouveaux collaborateurs. «C’est vraiment un pro. Ç’a l’air facile quand tu le regardes à la télé, il est bon. Durant les pauses, il travaille ses entrevues, ses transitions, il a quatre ou cinq coups d’avance et met tout le monde en valeur, tout le temps. Il est comme du sel dans un plat: c'est lui qui donne le goût à tout.»
Un bonheur sur le plateau
Bien qu’il se définisse comme un touche-à-tout, Philippe-Vincent aime beaucoup la politique, entre autres. «La joute politique, les élections, les débats des chefs, c’est tripant. Tout le reste, les nouvelles internationales, comprendre les enjeux plus larges m’intéresse aussi. Je suis sensible à tout ce qui concerne l’environnement; ça me préoccupe beaucoup. J’aime aussi parler d’économie et expliquer aux gens ce que sont l’inflation, les taux d’intérêt. J’ai tous ces sujets à aborder le matin, et ça me rend vraiment heureux! De 6h30 et à 10h30, on a le privilège d’être avec le monde. Les gens sont gentils, ils me disent qu’ils aiment m’écouter, ils m’écrivent pour me suggérer des sujets et me donner des pistes de réflexion.»
En se joignant à Salut Bonjour, le communicateur est donc passé de la radio à la télé, une offre qu’il ne pouvait refuser, comme on dit. «J’étais sincèrement bien à QUB, très heureux d’animer l’émission de radio le matin; c’était comme mon rêve de ti-cul. Je l’ai fait durant deux ans et j’aurais pu le faire encore très longtemps. J’avais carte blanche. Mais c’est sûr que lorsqu’une occasion comme celle de se joindre à l’équipe de Salut Bonjour arrive, on ne dit pas non, on arrive sur une grande scène. C’est proche des gens. Ils ne nous écoutent pas tout le temps, mais ils nous voient en allumant la télé en se levant. J’écris également une chronique dans Le Journal de Montréal, je suis à LCN et à TVA. Je suis chanceux d’être où je suis en ce moment et j’en profite.»
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Celui qui se définit lui-même comme un grand curieux se fait un devoir d’être bien informé. Pour ce faire, il parcourt «autant les nouvelles politiques, culturelles que sportives». Non seulement il lit beaucoup de livres, «peut-être une quinzaine par année», mais aussi les journaux et il essaie de regarder la télé. «J’aime comprendre et apprendre. Ma curiosité ne s’arrête jamais.» Que pense-t-il du fait que les jeunes, et aussi des moins jeunes, sont peu informés et ne suivent pas nécessairement l’actualité de près? «Je parle souvent d’éducation. On laisse aller le système à un niveau où les profs ne sont pas soutenus, comme si on abandonnait quelque chose qu’on n’aurait jamais dû abandonner. Avec Salut Bonjour, sept minutes de nouvelles aux demi-heures, ça informe les gens, on considère qu’on a fait notre job.»
Une belle vie de famille
Son travail a un impact sur sa vie familiale, puisque Philippe-Vincent n’est pas présent, bien sûr, pour déjeuner avec sa fille de trois ans, sauf le week-end. «Mais je vais la chercher à 16 h, on va au parc, à la bibliothèque, on passe du bon temps ensemble. Vers 20 h, c’est elle qui vient me border, me dire bonne nuit. C’est vraiment drôle!»
S’il aime traiter de différents sujets comme journaliste, il est aussi un touche-à-tout dans sa vie personnelle. «Je pratique un peu la chasse depuis trois ans, avec mon parrain. Ça m’aide à décrocher parce que le temps est long, il ne se passe rien. J’aime aussi pêcher, courir, marcher... L’été dernier, on est allés cueillir des champignons et ma fille était avec moi, elle tripait. J’aime le bois, je m’y sens bien.»
Passionné de cuisine
Décidément, on a l’impression que l’homme n’arrête pas une seconde! «C’est moi qui fais la cuisine 80 % du temps, parce que je suis à la maison l’après-midi. J’ai commencé à en faire plus il y a environ quatre ans et ça me plaît vraiment. Ma blonde était enceinte pendant la pandémie, alors je me suis occupé de faire l’épicerie et la cuisine, et j’ai continué. Le dimanche, on prépare trois, quatre plats pour la semaine.»
Et quelles sont les spécialités du chef Philippe-Vincent? «Je te dirais dans tout ce qui est bon, rapide à faire et nutritif. Ma blonde a une ado qui est végé, alors il y a souvent une composante végétarienne. Je fais aussi des gâteaux quand c’est la fête des gens autour de moi, et j’en donne à la garderie», dit-il, ajoutant qu’il aime aussi écouter des émissions de cuisine.
Suivez Philippe-Vincent Foisy à Salut Bonjour, en semaine dès 6 h 30, à TVA.
Il est l’un des porte-parole de La guignolée des médias, dont la collecte de rue se déroulera le 7 décembre. Pour avoir plus d’infos ou faire un don.