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L'article provient de TVA Nouvelles

Phénomènes météo marquants en 2023: le Québec n’a pas été épargné par mère Nature

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Audrey Sanikopoulos

2023-12-20T20:18:03Z
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Fortes tempêtes, inondations, crise de verglas ou encore feux de forêt: la météo n’aura pas été de tout repos cette année au Canada et au Québec, la province figurant en bonne position dans la liste des catastrophes naturelles, selon le classement d’Environnement Canada. 

Sans grande surprise, les feux de forêt ont été déclarés comme le phénomène météorologique le plus marquant au pays en 2023, après avoir ravagé des forêts dans l’Ouest canadien, mais aussi dans l’est cet été.

«La saison des feux de forêt au Canada a battu tous les records à bien des égards: elle a commencé tôt, s’est terminée tard, a brûlé plus vite et a été extrêmement active de la Colombie-Britannique et les territoires à la côte Atlantique», a indiqué Chantal McCartin, spécialiste en sciences physiques chez Environnement Canada, lors d’un point de presse mercredi.

Photo fournie par la SOPFEU
Photo fournie par la SOPFEU

Pour ce qui est du Québec, ce sont plus d’un million d’hectares de forêt qui sont partis en fumée depuis le début des incendies fin mai. Chibougamau, Sept-Îles, Baie-James... la Belle Province s’est retrouvée sur le pied de guerre pour limiter autant que possible les dommages.

«Au Québec, les incendies ont brûlé neuf fois plus de terre que lors de toutes les décennies précédentes combinées», a affirmé la spécialiste.

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Montréal sous le smog
Joël Lemay / Agence QMI
Joël Lemay / Agence QMI

«Cette année, personne n’a pu échapper à la fumée étouffante provenant des feux de forêt dévastateurs qui ont envahi l’air dans tout le Canada», a rappelé Mme McCartin au sujet du 2e plus important événement météorologique de l’année.

Montréal n’y avait d’ailleurs pas échappé. À la fin du mois de juin, la qualité de l’air dans la métropole québécoise était considérée comme la pire au monde.

«Sa concentration en particules fines était de 243, atteignant 38 fois la ligne directrice de l’Organisation mondiale de la santé en matière de qualité de l’air», a souligné l’experte.

L’été en septembre
JEAN-FRANCOIS DESGAGNES/JOURNAL
JEAN-FRANCOIS DESGAGNES/JOURNAL

Le Canada a enregistré son été le plus chaud depuis 76 ans en 2023, avec une anomalie de température moyenne de plus de deux degrés Celsius, surtout dans l’ouest du pays, ce qui en fait le troisième événement du classement de l’agence fédérale.

Au nord du pays, les températures ont même dépassé les 37 degrés Celsius dans les Territoires-du-Nord-Ouest au début du mois de juillet.

La chaleur ne s’était toutefois pas tant fait ressentir pendant la saison estivale au Québec. Par exemple, Montréal a passé 58 jours sans enregistrer une journée de 30 degrés Celsius, a rappelé Mme McCartin.

Les fortes températures se sont par contre présentées au mois de septembre. Les Québécois avaient alors dû composer avec plusieurs journées de chaleur consécutives autour de la fête du Travail, et même au début du mois d’octobre.

Sous le verglas avant Pâques
CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI
CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI

Juste avant la fin de semaine de Pâques, la Belle Province a été marquée par une puissante tempête de verglas, paralysant plus d’un million de Québécois qui se sont retrouvés dans le noir, parfois pendant plus de deux jours.

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«Le mauvais temps s’est traduit en 12 heures continues de pluie verglaçante à Montréal [le 5 avril]», a résumé la météorologue concernant le phénomène classé à la 7e position.

Dans le coin de la métropole, l’accumulation de glace a pu atteindre entre 30 et 37 mm, rendant les routes glissantes et faisant tomber plusieurs centaines d’arbres, laissant une image lugubre dans l’imaginaire des Québécois, qui n’ont pas pu s’empêcher de faire un parallèle avec le verglas de 1998.

Au Québec, cette tempête a également coûté la vie à deux personnes, l’une en raison de la chute d’un arbre et l’autre après une intoxication au monoxyde de carbone en essayant de se réchauffer.

Des inondations majeures en juillet
Thierry Laforce / Agence QMI
Thierry Laforce / Agence QMI

En 9e place des événements les plus marquants, on retrouve les inondations majeures qui ont touché le centre et le sud du Québec en juillet.

«Ces tempêtes successives et orageuses ont répétitivement déversé d’importantes quantités de précipitation en très peu de temps, ce qui a mené à des événements de crues soudaines et d’inondation», a souligné Mme McCartin.

Sous-sols remplis d’eau, ponceaux emportés et routes fermées, la pluie n’a épargné personne. Deux Québécois sont également décédés après l’effondrement d’une route provoqué par les crues.

«À la fin du mois, plusieurs grandes municipalités du Québec avaient connu le mois de juillet le plus humide jamais enregistré», a mentionné la météorologue.

Ainsi, Montréal et Québec ont reçu plus de 200 mm de pluie, soit plus du double de l’accumulation mensuelle normale. Il s’agissait d’un record de 150 ans battu dans la capitale nationale, alors que la métropole a connu le mois de juillet le plus humide depuis 1941.

De son côté, Sherbrooke, en Estrie, a été la ville la plus pluvieuse avec 311 mm en seulement 21 jours, quand Joliette, dans Lanaudière, avait reçu entre 100 et 120 mm de pluie en deux heures le 21 juillet 2023.

Les 10 phénomènes météorologiques les plus marquants au Canada en 2023

1. L’année des feux de forêt record

2. Le Canada drapé de fumée

3. L’été le plus chaud sur Terre et au Canada

4. Déluge mortel en Nouvelle-Écosse

5. Conditions sèches dans l’Ouest et humides dans l’Est

6. L’ouragan Lee, sans se mesurer à Fiona, a été plus qu’une journée venteuse

7. Tempête de verglas dans le couloir Montréal-Ottawa

8. Vagues de froid dans une année chaude

9. Inondations: un mois de juillet record au Québec

10. Tornade de la fête du Canada en Alberta

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