Peut-on débattre des questions entourant l’avortement?
TVA Nouvelles
Le débat sur l’avortement demeure un sujet sensible, et même les jouteurs peinent à s’entendre sur l’encadrement de ces débats dans la sphère politique.
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Emmanuelle Latraverse croit qu’«il y a comme un manque de maturité dans la société» devant ce débat.
«Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que quelqu’un ose parler, évoquer que des côtés de l’avortement qu’on peut dénoncer ou critiquer, et bien là, tout d’un coup, on revient à l’époque des broches à tricoter», demande-t-elle à La Joute.
«Qu’est-ce qu’on a à paniquer à chaque fois parce qu’on a peur de débattre de ces enjeux-là?», ajoute-t-elle.
Mathieu Bock-Côté croit d’ailleurs que les libéraux profitent de ce manque d’ouverture à un débat lors de leurs campagnes électorales.
«La question de l’avortement, c’est la question préférée des libéraux. Parce qu’ils la mettent de l’avant et là, tout d’un coup, ça permet de mener une campagne contre les conservateurs en disant: attention, la droite religieuse américaine est chez nous», lance-t-il.
Yasmine Abdelfadel prévient toutefois qu’il faut faire attention aux questions de l’avortement chez les conservateurs.
Elle s’inquiète d’ailleurs de voir qu’une députée, qui a tenté de déposer un projet de loi encadrant les avortements sexo-sélectifs, soit maintenant candidate à la direction du parti.
«Leslyn Lewis [...] est arrivée troisième dans la dernière course au leadership, donc elle jouit d’un certain appui des militants actuels conservateurs, et il n’est pas exclu, un jour, qu’elle puisse se hisser à la tête du parti conservateur et c’est là que la question revient», craint-elle.
Voyez l’extrait complet de La Joute dans la vidéo ci-dessus.