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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Pétrole: la licence de Maurel & Prom au Venezuela révoquée par les États-Unis

AFP
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31 mars à 2h28
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Le pétrolier français Maurel & Prom a annoncé lundi que les États-Unis avaient révoqué sa licence au Venezuela, dans un contexte de tension entre Caracas et Washington, qui cherche à asphyxier économiquement le pays d'Amérique du Sud. 

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Ces licences avaient été accordées par les États-Unis à plusieurs grands pétroliers pour leur permettre de continuer leurs activités dans le pays malgré les sanctions et l'embargo pétrolier destinés à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir.

Maurel & Prom a indiqué lundi dans un communiqué «avoir reçu une notification (...) du département du Trésor des États-Unis, datée du 28 mars 2025», les informant «que la licence spécifique accordée en mai 2024 pour ses activités au Venezuela a été révoquée».

Le groupe a spécifié avoir obtenu «une licence de transition» l'autorisant «à effectuer les transactions nécessaires à la conclusion des opérations précédemment couvertes par la licence désormais révoquée», jusqu'au 27 mai.

Le Venezuela avait annoncé dimanche soir que les États-Unis avaient révoqué les licences «des entreprises transnationales de pétrole et gaz».

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Caracas n'avait pas spécifié les entreprises visées, mais après la révocation fin février de la licence de l'américain Chevron, les experts s'attendaient à ce que les pétroliers européens Repsol (Espagne) et Maurel & Prom (France) voient aussi leurs licences annulées.

Le «Wall Street Journal» a pour sa part rapporté samedi que Washington avait ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser ses activités au Venezuela.

L'italien Eni, qui produit du gaz, et l'indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par ces révocations de licences américaines.

Chevron produit quelque 220 000 barils par jour, Repsol, environ 65 000, et Maurel & Prom, environ 20 000, selon des experts.

«Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la constitution de la République et des lois vénézuéliennes», avait réagi dimanche dans un communiqué la vice-présidente du Venezuela Delcy Rodriguez, soutenant que «les entreprises internationales n'ont pas besoin de licence ni d'autorisation de la part de quelque gouvernement étranger».

Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l'embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.

L'administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l'opposition, qui l'accuse de fraude, revendique la victoire.

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