«Personne ne serait à l'aise» s'il fallait jouer en Chine
Agence France Presse
« Si un tournoi se jouait (en Chine) la semaine prochaine, probablement que personne ne serait à l'aise », a déclaré le N.2 mondial Daniil Medvedev, interrogé jeudi sur son sentiment à l'idée de jouer en Chine, alors que l'affaire Peng Shuai secoue le monde du tennis.
« Mais le prochain tournoi est à l'automne, voyons comment les choses vont évoluer », a poursuivi le joueur russe, qui s'exprimait après la qualification de son pays pour les demi-finales de la Coupe Davis.
La Chine accueille généralement quatre tournois du circuit ATP à l'automne, en particulier le Masters 1000 de Shanghai.
« Il y a des problèmes dans beaucoup de pays, et pourtant on joue des tournois de tennis dans la plupart d'entre eux », a rappelé Medvedev.
« Ce qu'on veut tous, c'est voir qu'elle va bien, ce qu'on ne sait pas à 100% », a-t-il répété.
« La WTA a pris une décision forte », a estimé le N.2 mondial, mais « je ne veux blâmer personne qui ne prendrait pas la même décision ».
« Peut-être qu'Andrea (Gaudenzi, le président de l'ATP, ndlr) a une autre vision, je ne veux pas dire qui a bien ou mal fait », a-t-il complété.
La WTA a annoncé mercredi suspendre ses tournois en Chine « quelles qu'en soient les conséquences financières » en soutien à la joueuse chinoise Peng Shuai, qui a accusé d'abus sexuels un ex haut-dirigeant communiste chinois.
Contrairement à la WTA, l'ATP a elle estimé jeudi qu'une « présence dans le monde entier donne une meilleure chance d'obtenir des résultats ».