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L'article provient de Le Journal de Québec
Santé

Pénurie d’infirmières: les primes ne régleront pas tout

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TVA Nouvelles

2021-09-24T18:48:02Z
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Alors que Québec mise sur l’argent pour pallier le manque d’infirmières, il faudra en faire davantage pour redresser le réseau de la santé québécois, estime un co-commissaire d’un rapport faisant état des problématiques qui touchent ces professionnels de la santé.

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Bien que les primes offertes aux infirmières vont permettre de régler un problème d’effectifs, elles ne résoudront pas l’entièreté de la crise qui frappe le réseau public, croit Robert Salois, co-commissaire des États généraux sur la profession infirmière. 

«La solution monétaire va régler un problème immédiat, mais il faut aller au fond du problème et régler les conditions de travail», estime-t-il.

Selon ce dernier, il faut ainsi miser sur un changement de culture.

«Les directions des soins infirmiers et les infirmières qui ont à prendre des décisions sont loin du terrain. Ils sont dans d’immenses organisations, donc ils sont complètement détachés du quotidien des infirmières. C’est une problématique qui a été identifiée très très souvent», dit-il.

Pour opérer ce changement, il faudra se concentrer sur les conditions de travail des infirmières, notamment le temps supplémentaire obligatoire (TSO).

«Ce qu’on a entendu souvent aussi, c’est l’injustice qui existe entre deux infirmières, une du privé et une du public. Dans la même équipe, à 16h il y en a une qui doit rester pour un autre 8 heures alors que l’autre s’en va chez elle. Il y a un sentiment d’injustice et ça explique pourquoi plusieurs traversent du côté privé pour retrouver une qualité de vie avec la famille et les enfants», explique Robert Salois.

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