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L'article provient de Le Journal de Québec
Santé

Pénurie d’infirmières: des propriétaires d’établissements de soins privés mécontents

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Kariane Bourassa | TVA Nouvelles

2021-09-24T22:35:22Z
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Des propriétaires d’établissements de soins privés non conventionnés se sont dits mécontents de ne pas pouvoir offrir à leurs employés les primes promises jeudi, lors de la présentation du plan de Québec pour ramener des infirmières dans le réseau de la santé.

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«Pourtant, mes employés font le même travail», a expliqué Paul Arbec, président de l’Association des CHSLD privés non conventionnés.

Avec la pénurie de personnel qui frappe le secteur de la santé de plein fouet, M. Arbec a estimé que 5% de ses employés sont non vaccinés et ne pourront donc plus travailler à partir du 15 octobre prochain.

«On fait face à une pénurie de main-d’œuvre flagrante à travers la province. Le réseau public vit les mêmes difficultés que nous, mais ajouter de l’huile sur le feu pour les établissements privés, je ne vois pas la nécessité», a indiqué le président.

«Il faut attaquer ce problème de manière solidaire, avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’hébergement. Et non pas faire de la ségrégation entre le privé non conventionné et le public», a-t-il poursuivi.

Puisqu’il ne peut pas leur offrir les mêmes primes, M. Arbec craint de voir ses employés partir pour le réseau public, ce qui pourrait causer des bris de services.

Des infirmières retraitées ont également mis en doute l’efficacité des bonis.

«L’argent a peu d’effet pour les retraités», a souligné Andrée Lamontagne, présidente du Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé.

Elle doute aussi que le gouvernement puisse récupérer autant d’infirmières retraitées qu’il le souhaite et se demande pourquoi Québec n’a pas proposé aux retraités de faire du temps partiel.

«On vient viser seulement les infirmières qui ont le goût de revenir à temps plein et pour plusieurs années. On ne parle pas d’aide pour la réorganisation, on parle d’augmenter le nombre d’infirmières. L’infirmière doit revenir pour trois ans et vouloir être à temps complet, ça fait beaucoup de conditions ça», a-t-elle affirmé.

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