Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Pénurie de main-d’œuvre: il manquerait 18 000 immigrants pour combler les besoins régionaux

Photo Adobe Stock
Partager

Agence QMI

2023-03-06T12:43:55Z
Partager

Il manquerait 18 000 immigrants pour combler les besoins annuels de main-d’œuvre en région, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui appelle Québec à prioriser les PME impactées par la pénurie de main-d’œuvre.

• À lire aussi - Des enfants sur le marché du travail: il y a «urgence d’agir», selon le PLQ

• À lire aussi - Embauché en quelques minutes à 13 ans: il impressionne déjà son patron et gravit les échelons

Selon une étude de la FCEI, le déficit annuel en main-d’œuvre s’avère plus aigu en dehors de Montréal, en raison notamment de l’accueil de moins de nouveaux arrivants, alors qu’entre 2015 et 2019, 75% des immigrants ont choisi de s’établir dans la métropole québécoise.

«Près de 37 000 immigrants choisissent Montréal, mais ça ne veut pas dire que la pénurie de main-d'œuvre y est réglée, au contraire», a soutenu François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, précisant que Montréal présente près de 80 000 postes vacants.

«Le déficit en régions de 18 000 immigrants annuellement est inquiétant pour notre économie, surtout quand on considère les nombreux départs à la retraite qui s'en viennent», a commenté lundi François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

La Montérégie arrive en tête des régions qui connaissent un grand déficit en la matière avec 4845 immigrants, suivie des Laurentides (2840) et de Lanaudière (2186), en raison de l’absence de plan de régionalisation de l’immigration, déplore l’organisme.

Les perspectives sont encore plus sombres puisqu’à l’horizon de 2025, le déficit prendra des proportions abyssales pour la Montérégie avec un déficit prévisible de 24 225 immigrants, tandis qu'on prévoit un déficit de 14 200 immigrants dans les Laurentides et de 10 930 dans Lanaudière.

«Nos régions sont celles qui vont encaisser le plus durement les effets de la pénurie de main-d'œuvre au cours des prochaines années si rien ne change», a anticipé Francis Bérubé, directeur des affaires provinciales et auteur de l'étude.

Publicité
Publicité