Patrick Huard donne des détails sur son prochain film
Michèle Lemieux
En quittant La Tour au printemps dernier, Patrick Huard avait déjà plusieurs projets en tête. La très attendue téléréalité LOL: Qui rira le dernier? sortira en janvier sur Prime Video. Avec Anik Jean, son épouse, l’acteur vient tout juste de terminer le tournage du film Les hommes de ma mère. C’est d’ailleurs sur ce plateau que nous étions allés le rencontrer afin de prendre de ses nouvelles.
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Patrick, l’histoire du film Les hommes de ma mère est plutôt singulière... Pour honorer ses dernières volontés et afin de disperser ses cendres, une jeune femme se met à la recherche des cinq ex-maris de sa mère...
Oui, c’est un scénario extraordinaire, une histoire incroyable! Quand Maryse Latendresse, l’auteure, et Anik se sont rencontrées, elles ont eu une certitude: elles allaient faire le film ensemble. Maryse avait vu un film d’Anik, Lost Soul, présenté dans le cadre du festival Québec Cinéma. Pendant que son film était projeté sur la scène, Anik interprétait la musique. Maryse, qui était sur place, avait Maryse, qui était sur place, avait capoté! Elle avait un scénario de film en tête et souhaitait le faire avec Anik. Quand Anik a lu le scénario, elle a eu un vrai coup de cœur! Il leur fallait un producteur pour faire le film, alors elles sont venues me le présenter. Je leur ai suggéré de le présenter aussi à d’autres producteurs qui seraient peut-être mieux habilités que moi à le faire...
Mais, en fin de compte, c’est toi qu’elles ont choisi?
Oui, elles m’ont choisi, mais moi aussi je les ai choisies, car je trouvais que le projet était incroyable!
Comment ça se passe, le travail avec ton fils et Anik?
Pour nous, ça va bien. Avec le temps, travailler ensemble est devenu la chose la plus naturelle, la plus simple et la plus stimulante qui soit. Nous nous obstinons, nous nous soutenons, nous nous protégeons, nous nous encourageons. Quand on travaille avec quelqu’un dont on admire le talent, ça devient facile. Anik, c’est ma femme et ma meilleure amie. Mais ça ne commence jamais facilement... (rires)
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Avec ta blonde, ton fils et Léane Labrèche-Dor qui tient le rôle principal, c’est une belle histoire de famille et d’amitié?
Exact. Quand on fait des choses importantes pour soi et qu’on sait qu’on sera en situation de vulnérabilité, c’est bien d’avoir auprès de soi des gens qui nous aiment inconditionnellement, qui vont être là pour nous et qui ont le talent pour faire la job. En plus, ce sont des gens de confiance...
Compte tenu de ta carrière, c’est un minimum pour toi?
Je ne pense jamais à ma carrière. Jamais. Je pense au projet. Quand on me demande de faire quelque chose, je me pose toujours les mêmes questions: «Est-ce que je peux apporter quelque chose au projet?» «Est-ce que je peux faire en sorte que ce projet soit meilleur?» «Suis-je la bonne personne pour ce projet?» C’est essentiellement ce qui me guide. Ça faisait quatre ans et demi que nous essayions de financer le film. Il y en a eu, des versions de scénario! Plus d’une dizaine. Il faut travailler, retravailler, se remettre en question. Il faut se demander si on est la bonne personne. Il faut pouvoir apporter quelque chose au projet. Si on n’apporte rien au projet, il ne faut pas y travailler. Il faut laisser sa place à quelqu’un qui va lui apporter quelque chose. Quant à Léane, c’est une grande amie. On l’adore!
On a compris ça à La Tour...
C’est une grande amie, mais c’est aussi une grande actrice. Pour nous, ce trio de filles (Anik, Maryse et Léane) était sensé. Il est le cœur du film, de tout le projet. Pour le reste, nous sommes là pour l’appuyer. Nous avons le privilège d’avoir des relations extraordinaires avec Colm Feore, Marc Messier, Benoît Gouin, pour ne nommer que ceux-là.
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Depuis ton départ de La Tour, as-tu élaboré plusieurs autres projets à réaliser?
Oui, j’ai plusieurs choses au programme. LOL: Qui rira le dernier? sortira sur Prime Video. J’ai vu les trois premiers épisodes: c’est malade! C’est vraiment le fun, ça ne ressemble à rien d’autre. C’est tripant! Et j’ai aussi un petit show de télé au programme, qui s’appelle le Bye Bye... Quand même! (rires)
Un petit show avec de petites cotes d’écoute...
Effectivement. Rien de stressant! (rires) Avec notre compagnie, Anik et moi avons beaucoup de projets. Nous sommes en développement pour une série sur la vie de Raymond Boulanger, le pilote mercenaire. Il était pilote d’avion, entre autres pour Escobar, et s’est fait arrêter avec la plus grosse quantité de cocaïne de l’histoire du Canada... Nous avons aussi une série en développement à TVA sur la vie de Benoît Roberge (un ex-policier corrompu) et nous commençons le développement de la série Bon Cop Bad Cop, en plus d’avoir d’autres projets. Disons que ça va bien...
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Songes-tu parfois à effectuer un retour à la scène?
J’ai hâte, mais ce n’est pas pour tout de suite. J’ai un show en tête, j’ai des idées, je prends des notes. La beauté de la scène, c’est que je peux y aller à peu près n’importe quand, mais je ne pourrai pas faire la série Bon Cop Bad Cop dans 15 ans... Ça serait le fun que je sois encore capable de jouer le personnage et que les poursuites ne se fassent pas en marchette et en chaise roulante... (rires) Alors, pour moi, actuellement, c’est là que se trouve l’urgence.
L’idée de renouer avec l’humour n’est donc pas exclue?
Absolument pas. J’ai des idées de numéros, j’ai pensé à des angles, j’ai aussi une idée de thème. Je trouve que les gens de ma génération ont du mal à embrasser le changement. Je trouve que les gens sont slow...
Toi, personnellement, as-tu de la difficulté avec le changement?
Non, pas du tout! Il n’y a rien de plus le fun que maintenant et demain. Hier, pour moi, ça ne sert qu’à une chose: me donner confiance en maintenant et demain. Je ne suis pas du genre à me dire que c’était mieux avant. Pas du tout. Nous avons tous notre petite routine, mais pour moi, ce qui compte vraiment, c’est aujourd’hui et demain.