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Culture

Patrice Godin ignorait que son personnage dans District 31 serait méchant

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Nathalie Slight

2024-01-22T14:00:00Z
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Il a surtout joué des rôles de gentils en début de carrière, mais il a récemment changé de registre en interprétant de sombres personnages, comme le psychopathe Yanick Dubeau de District 31 et l’arrogant inspecteur-chef Sébastien Gingras de Détective Surprenant: La fille aux yeux de pierre. Zoom sur la carrière de Patrice Godin.

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Quel a été ton premier rôle au petit écran?

Il y a eu Yvan Lemire dans Zap, en 1993, puis Nicolas dans Le Sorcier, la suite de la série historique Au nom du père et du fils, en 1994. C’était une autre époque: je jouais le rôle d’un Autochtone, chose qui ne se ferait clairement plus de nos jours. 

Parmi les personnages que tu as incarnés, lequel a le plus séduit le public québécois?

Le chirurgien plastique Bernard Morel dans Destinées. C’était un bon gars et les téléspectateurs l’aimaient beaucoup. C’est drôle, parce qu’à l’époque, j’avais peur de rester cantonné dans la case des gentils, qu’on ne pense jamais à moi pour incarner un tout croche, un baveux, un méchant. J’étais loin de me douter que j’allais un jour incarner un psychopathe! (rires)

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Photo : ERIC MYRE / NOOVO
Photo : ERIC MYRE / NOOVO

As-tu déjà subi une transformation pour incarner un personnage?

Oui, pour Le 7e round, en 2006. Comme cette série se déroulait dans le monde de la boxe, j’ai décidé de me mettre en forme. J’avais déjà commencé à adopter de bonnes habitudes de vie grâce à mes filles, Julia et Simone — Marion n’était pas encore née à l’époque. La paternité m’avait donné la motivation de faire attention à ma santé, mais pour Le 7e round, je me suis vraiment donné à fond côté entraînement. 

Et aujourd’hui, tu cours des ultramarathons!

Grâce à ce tournage, j’ai réalisé que bouger me faisait un bien immense et j’ai commencé à intégrer la course à mon quotidien. Je n’ai jamais arrêté par la suite. 

T’es-tu déjà glissé dans la peau d’un personnage qui a vraiment existé?

Oui: Jacques Parizeau dans la série René Lévesque. Cette série se tournait en anglais et en français. J’ai passé l’audition pour le rôle de Jacques Parizeau en me disant que j’avais peu de chances de décrocher ce rôle. De un, je ne lui ressemble pas vraiment, et de deux, j’ai un accent en anglais. Mais à ma grande surprise, on m’a confié le rôle! 

Photo : / SRC
Photo : / SRC

Quel est le plus grand revirement de situation vécu par un de tes personnages?

Dans Blue Moon, tout le monde croyait au départ que Bob Ryan avait de mauvaises intentions, mais il s’est finalement avéré gentil. Il était le protecteur de Justine, incarnée par Karine Vanasse. Mais le plus grand revirement de situation, c’est assurément celui de District 31: au début, lorsqu’on m’a confié le rôle de Yanick Dubeau, j’étais persuadé qu’il s’agissait d’un enquêteur droit et consciencieux! 

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Tu ignorais qu’il avait un côté sombre?

Totalement! C’est en lisant les textes que j’ai appris qu’il cachait une jeune femme dans son sous-sol. J’étais content de découvrir que Yanick Dubeau avait une double vie, parce que c’était super intéressant à jouer. Même si certaines scènes étaient déstabilisantes, autant pour moi que pour Sophie Desmarais, qui incarnait sa prisonnière, on se trouvait chanceux de jouer des intrigues aussi tordues! (rires)  

Pour quel rôle t’es-tu préparé le plus longtemps?

J’ai envie de te dire L’homme qui aimait trop, non pas parce que j’ai fait une recherche exhaustive sur les hommes qui ont plusieurs femmes, mais parce que j’ai décroché ce rôle avant la pandémie, soit à l’automne 2019. Le tournage devait avoir lieu à l’automne 2020, mais il a finalement été repoussé en 2021. J’ai donc eu ce personnage de Marc-Alexandre en tête pendant pratiquement deux ans avant de l’incarner. J’ai même cru, à un certain moment, que la production allait repenser la distribution tellement le temps avait passé. Mais finalement, j’ai eu le plaisir de jouer cet amoureux complexe. 

Photo : Vero Boncompagni / RADI
Photo : Vero Boncompagni / RADI

Comment as-tu décroché le rôle de Sébastien Gingras dans Détective Surprenant?

C’est une anecdote particulière. Le rôle était déjà attribué, mais la personne qui devait l’incarner s’est désistée à la dernière minute à cause d’un conflit d’horaire. On m’a donc offert le rôle, et ça tombait bien: j’étais disponible puisque je travaillais à l’écriture de mes propres projets! À quelques semaines d’avis, je me suis retrouvé à tourner un mois et demi aux îles de la Madeleine.     

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Comment as-tu vécu ce tournage loin de la maison?

J’ai adoré ça! Le fait de ne pas retourner à la maison après chaque journée de tournage nous permet de vivre au rythme de nos personnages, en plus de souder profondément l’équipe. 

Ce personnage est pour le moins détestable. Comment interprètes-tu cette méchanceté?

Lorsqu’on incarne un méchant, l’idée n’est pas de jouer la méchanceté, mais plutôt de trouver ce qui motive ces comportements. Sébastien Gingras est antipathique, arrogant, prétentieux, convaincu qu’il est meilleur que tout le monde. Il a définitivement une dent contre Surprenant, et on va comprendre pourquoi au fil des épisodes. Je ne crois pas que Gingras soit une mauvaise personne; c’est un humain, dans toute sa complexité.

Photo : KARL JESSY / Radio-Cana
Photo : KARL JESSY / Radio-Cana

En terminant, quel rôle aimerais-tu incarner?

Je suis fasciné par le monde policier, les enquêtes, l’espionnage, les missions militaires. J’ai touché un peu à ces univers grâce à Blue Moon, à District 31 et à Détective Surprenant, mais une belle série à suspense dans laquelle j’incarnerais celui qui mène l’enquête, j’adorerais ça!

On peut voir Patrice Godin dans la série Détective Surprenant: La fille aux yeux de pierre, disponible sur Club illico.

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