Patrice Bergeron tenait à être là
Agence QMI
Son entraîneur-chef a beau lui avoir proposé une soirée de congé, le capitaine des Bruins de Boston, Patrice Bergeron, voulait à tout prix affronter le Canadien de Montréal en cette soirée très spéciale au Centre Bell, dimanche, et il a encore fait honneur à sa réputation.
Natif de L’Ancienne-Lorette, non loin de Québec, où Guy Lafleur a excellé avec les Remparts et terminé sa carrière dans la Ligue nationale chez les Nordiques, le numéro 37 est loin d’être resté de marbre devant le décès du joueur préféré de son père. Aussi, les Bruins ayant joué à domicile face aux Rangers de New York la veille, le pilote Bruce Cassidy avait décidé de laisser à la maison David Pastrnak, entre autres. Et le Québécois aurait très bien pu passer la soirée chez lui.
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Cependant, le principal concerné a refusé l’offre.
«C’est le 79e match et une situation de deux parties en autant de jours. Nous lui avons demandé s’il voulait prendre congé; après tout, nous avons cinq rencontres en sept jours et la fin est complètement folle. Mais il tenait à jouer. Certes, c’était devant ses parents et bon pour lui», a commenté Cassidy au site NHL.com.
Bergeron a d’ailleurs manifesté sa présence à sa façon. Son doublé lui a permis de porter à 397 son total de buts en carrière et de s’emparer du quatrième rang de l’histoire des buteurs de la concession. Il vient de dépasser Raymond Bourque (395) et tentera de rejoindre Rick Middleton (402).
«"Bergy" est un homme sur un million, l’un des meilleurs qui ont joué dans ce sport. Je suis tellement chanceux d’être un jeune homme qui assimile tout ce qu’il donne. C’est un vrai leader et il le prouve quotidiennement grâce à ce qu’il fait. Il représente l’un des plus grands modèles que vous pouvez suivre», a complimenté le gardien Jeremy Swayman.
Un instructeur heureux de tout
Cassidy peut donc se targuer d’avoir pris une bonne décision en laissant Bergeron choisir de jouer. Pour lui, il est tout naturel que le vétéran ait atteint un plateau important devant les siens.
«Il est une légende à Boston, un peu comme Jean Béliveau l’était ici. [...] Tout comme Lafleur l’a été, il est un vrai joueur professionnel. C’est bien de le voir réussir ici, dans sa province natale», a-t-il souligné.
En plus de la performance de son protégé, l’entraîneur dit avoir apprécié l’hommage rendu par le Canadien à l’égard du Démon blond. Les deux formations ont donné leur meilleur sur la glace également, comme le faisait l’ancien ailier droit.
«Je pense que l’organisation montréalaise a effectué un excellent boulot à ce propos. Bien sûr, il est une légende ici et les partisans ont été formidables, a-t-il dit. Comme je l’ai déjà mentionné, la rivalité est là chaque fois qu’on affronte Montréal. Nous souhaitions nous assurer d’offrir le maximum et je suis certain que c’était ainsi de leur côté, surtout à domicile et dans une soirée comme celle-là.»