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L'article provient de TVA Sports
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Patinage de vitesse longue piste: le championnat mondial dans la mire de Québec à long terme

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

5 février 2024
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Le succès de la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste à Québec laisse croire aux organisateurs que le Centre de glaces pourrait être éventuellement le théâtre d’un championnat du monde.

La Coupe du monde ne s’était pas arrêtée à Québec depuis 1982, année où seulement les hommes étaient en action sur 1500 m et 5000 m.

«C’est encore l’objectif à long terme de recevoir un championnat du monde, mais on doit y aller par étape, a résumé le directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec et responsable du comité organisateur Robert Dubreuil. Nous ne sommes pas encore rendus là. On devra miser sur nos forces qui sont différentes de Calgary, Salt Lake City, Heerenveen et la Norvège.»

Dans un Centre de glaces qui a accueilli plus de 5000 spectateurs en fin de semaine et qui était au maximum de sa capacité pour les deux dernières journées, l’ambiance était au rendez-vous. «Le nombre de sièges est un facteur dans les choix de l’ISU (International Skating Union), mais ce n’est pas le seul et pas nécessairement le plus important, a souligné Dubreuil qui a disputé sa dernière course en carrière en 1992 à l’occasion de la Coupe du monde à Québec. L’atmosphère est très importante pour l’ISU.»

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«En fin de semaine au Centre de glaces, l’amphithéâtre était bondé et la place chauffait, de poursuivre Dubreuil. Les patineurs et les gens de l’ISU ont beaucoup aimé l’ambiance. Il n’y a aucun doute que c’est notre force alors que des villes comme Calgary et Salt Lake City misent sur la vitesse de leur glace située en altitude; et Heerenveen sur sa foule de 10 000 spectateurs.»

«On a vécu un moment magique, samedi. Oui il y a eu la médaille de Laurent (Dubreuil), mais on a eu droit à un grand moment d’émotion sportive quand la foule a applaudi Yuma (Murakami) après que l’annonceur l’eut présenté comme un ami de la famille Dubreuil. Yuma a écrit à Laurent ce matin pour lui dire qu’il était content d’avoir partagé le podium au classement cumulatif encore avec lui cette année.»

Dimanche, après le deuxième 500 m et les entrevues d'après-course, Rose, la fille de Laurent, a pris la pose avec son père et Yuma et leur trophée respectif.

Dans un Anneau flambant neuf, théâtre des Jeux olympiques de Pékin en 2022, la Chine a accueilli une étape de la Coupe du monde cette année, mais l’ambiance laissait à désirer avec seulement 4000 spectateurs qui se perdaient dans un stade de 12 000 places.

Québec a passé le test

Pour Dubreuil, il ne fait aucun doute que Québec a passé le test. «La question n’est plus si Québec peut présenter une Coupe du monde, mais plutôt quand sera présentée la prochaine, a-t-il affirmé. On n’a pas la prétention de croire que tout était parfait, mais nous avons haussé la barre de deux ou trois coches comparativement au championnat des Quatre Continents que nous avons accueilli en décembre 2022. On ne peut pas se relâcher toutefois et on doit aller encore plus haut la prochaine fois.»

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À quel moment Québec pourra-t-elle accueillir une autre Coupe du monde? «Il faut viser la saison 2026-2027 puisque le calendrier est complété pour les deux prochaines saisons, a indiqué Dubreuil. On sera à l’affût si jamais une ville se désiste. On veut recevoir une autre Coupe du monde le plus tôt possible pour ne pas perdre le rythme sinon on devra reprendre à zéro.»

Succès de foule

Si le succès de la prévente confirmait que les organisateurs n’avaient pas à s’inquiéter, l’achalandage aux guichets est un aspect très positif. «Si les gradins avaient été vides, la portée de l’événement n’aurait pas été la même, a convenu Dubreuil, et on serait demeuré sur notre faim malgré la qualité des athlètes et du spectacle offert. Avec plus de 5000 spectateurs en trois jours, on joint le groupe des grands événements sportifs.»

Dubreuil se souvient de la Coupe du monde de 1982 et du championnat mondial sprint de 1987. «La foule n’était pas grande en 1982 et notre meilleur succès de foule avait été le dimanche en 1987 alors qu’on pouvait compter sur la présence de Gaétan Boucher qui avait gagné trois médailles olympiques trois ans plus tôt à Sarajevo.»

En fin de semaine, Boucher était de nouveau présent, mais en qualité de spectateur et aussi pour remettre quelques médailles aux vainqueurs.

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