Passeport vaccinal: des citoyens désemparés
Amélie Simard-Blouin | TVA Nouvelles
À quelques jours de la période d’ajustement de l’entrée en vigueur du passeport vaccinal dans les lieux non essentiels, certaines personnes sont toujours incapables d’obtenir un code QR valide.
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Deux Trifluviennes, pourtant en règle, ne sont pas considérées comme étant adéquatement protégées.
Annik Bousquet a contracté la COVID-19 en janvier dernier. Elle a par la suite reçu sa première dose du vaccin au mois d’avril. Selon les recommandations de la Santé publique, elle est considérée comme étant pleinement protégée.
Véronique Nadeau, elle, a aussi contracté le virus vers la fin de l’année 2020 et a quant à elle reçu sa première dose au mois de mai.
Elles sont donc toutes deux adéquatement protégées, mais l’application VaxiCode dit le contraire.
Mme Nadeau avait même prévu un rendez-vous pour recevoir une deuxième dose de vaccin, mais elle aurait été informée, sur le site de vaccination, que la deuxième dose n’était pas obligatoire dans sa situation et qu’elle pourrait même contracter des effets secondaires plus grands que la première fois.
Annik Bousquet a reçu les mêmes informations et s’est désistée des démarches pour recevoir une deuxième dose.
«Ce n’est pas mon erreur en ce moment. Je suis légale dans ce que j’ai fait», a-t-elle ajouté.
Un plan B qui ne fonctionne pas
Les Trifluviennes se seraient fait dire qu’en ayant en main leur attestation de résultat positif à la COVID-19 et leur preuve vaccinale, elles pourraient bénéficier de toutes les activités qui nécessitent deux doses.
«Ça n’a pas fonctionné du tout. On s’est fait refuser, à la première semaine, à plusieurs endroits dans les restaurants», a raconté Véronique Nadeau. «On a subi les conséquences du fait qu’il y avait des retards probablement au niveau des passeports vaccinaux», a ajouté celle qui est parvenue à régler son problème dans les derniers jours.
Annik Bousquet, pour sa part, multiplie encore les démarches, alors qu’elle n’a que deux jours pour remédier à la situation. Sans quoi, elle ne pourra plus aller à la salle d’entraînement.
«On compte ça en dizaines de fois, où j’ai été en attente quand même un 20 minutes, 30 minutes et la ligne raccrochait tout simplement, probablement qu’elle était débordée», a témoigné la femme.
Lundi, beaucoup de gens qui semblent être dans la même situation que les deux femmes ont dû rebrousser chemin, puisque les portes de la clinique sont verrouillées jusqu’à jeudi.
«Il faut que ça cadre dans notre horaire», a mentionné Annik Bousquet, comme la clinique n’est désormais ouverte que le jeudi, vendredi et samedi, à des heures restreintes.
Même après avoir réussi à parler à une personne sur le site, Annik Bousquet est repartie bredouille, sans passeport vaccinal valide et devra retourner à la clinique dans deux semaines, si rien n’a changé. Elle n’a aucune garantie que son problème sera réglé bientôt.
En cas de problèmes avec le passeport vaccinal, le CIUSSS MCQ conseille d’appeler la ligne Info-COVID au 1-877-644-4545, ou de se rendre en site de vaccination.