Pascal Morrissette: le papa le plus cool du Québec
Samuel Pradier
S’il y a une personnalité qui mérite le titre de papa le plus le fun, c’est certainement Pascal Morrissette. La vie semble légère et amusante avec lui. Ce n’est pas pour rien qu’il multiplie, tant à la télé qu’à la radio, les projets drôles, colorés et amusants. Avec ses deux petites filles (Sam, l’aînée, et Eva, la plus jeune) et sa femme, Julie Ringuette, Pascal peut être fier de sa petite famille.
• À lire aussi: Julie Ringuette confie pourquoi elle a dû prendre une pause
Pascal, qu’est-ce qui donne l’impression que tu es un papa cool pour tes enfants?
Je pense d’abord qu’il y a plein de papas le fun, un peu partout et dans tous les milieux. J’avoue qu’être considéré comme un papa cool est un de mes objectifs; je trouve ça très flatteur. Je pense que c’est le fait qu’il n’y ait pas de tabous entre moi et la parentalité qui donne cette impression. Je n’ai pas peur de me montrer vulnérable ni d’être père jusqu’au bout. Je ne suis pas du tout dans les vieux clichés selon lesquels un père doit faire telle ou telle chose. Chez nous, on est dans la communication et dans l’ouverture avec nos enfants. Je ne suis pas gêné d’être le père que je veux, et il y a aussi certainement une bonne dose de créativité dans mes interactions avec mes enfants. En même temps, c’est mon métier d’inventer des jeux et des blagues.
Que dirait Sam, ta fille aînée, si on lui demandait de parler de son papa?
Elle dirait sûrement que je suis un tannant. J’aime toujours être drôle, chanter, faire des niaiseries avec mes enfants. Dernièrement, je suis allé la mener à la garderie en chantant une chanson. Pour la première fois, elle m’a demandé d’arrêter. Elle a juste quatre ans. Je lui ai demandé si elle avait honte de moi... Elle m’a dit que non, mais elle ne voulait pas que je chante trop fort. Je pense donc que je suis un tannant pour elle, mais elle me décrirait aussi comme un câlineur. Je donne beaucoup de câlins. Je suis très colleux et protecteur.
Qu’est-ce que la paternité a changé dans ta vie?
Énormément de choses. Ça m’a d’abord ramené rapidement sur terre et ça m’a fait prendre conscience du côté éphémère de mon travail. Je suis animateur, je fais des contrats à gauche et à droite, mais ce sont des choses ponctuelles qui passent avec le temps. J’étais centré sur ma carrière. J’étais carriériste et je le suis encore, mais vraiment moins qu’avant. En fondant une famille, j’ai l’impression de construire quelque chose qui va rester toute ma vie. Dans 40 ans, je ne me rappellerai peut-être plus que j’ai animé Frigo Frigo, à Zeste. Je le fais avec mon cœur, je suis travaillant, mais le travail n’est plus au centre de ma vie.
Qu’est-ce qui, dans ton quotidien, a aussi évolué?
Je me trouve d’abord chanceux d’avoir des enfants en santé et d’être dans notre situation. Je viens d’une famille beaucoup plus pauvre, c’était plus difficile. Je n’ai jamais eu de maison ni de piscine. Le fait d’avoir tout ça avec mes enfants m’ouvre davantage sur le monde. Je vois encore plus les inégalités sociales. Je me sens privilégié et j’ai encore plus le goût d’aider les autres. J’ai toujours été impliqué dans la jeunesse, avec les maisons de jeunes et la télé jeunesse, et j’ai envie d’aller encore plus loin. Je pense que tous les enfants peuvent réussir s’ils sont convenablement encadrés et accompagnés, et je veux donner le bon exemple.
Justement, l’éducation commence par l’apprentissage des règles sociales. Es-tu un père strict sur la discipline?
Je ne me considère pas comme sévère, mais ça fait quand même partie de ma personnalité. Les règlements, je trouve ça important pour vivre dans la société. Ma femme, Julie, se laisse plus porter par la vie, c’est davantage moi qui rappelle qu’il faut aller se coucher. J’essaie d’encadrer davantage les enfants. Il faut dire que pour notre première fille, Sam, il n’y avait aucune routine. Après sa naissance, on est rapidement partis à travers le Canada pour tourner une émission pour Évasion et, par la suite, ç’a été difficile. La routine du dodo n’existait pas pour elle. J’ai travaillé fort pour en installer une, et je dirais qu’on y est juste à 50 % aujourd’hui. Mais c’est vraiment moi qui essaie de faire respecter les règles à la maison.
Es-tu inspiré par ta propre éducation dans ta parentalité?
On n’est pas contre nos parents, mais je dirais qu’on s’inspire de nos modèles familiaux pour nous améliorer, pour savoir ce qu’il ne faut pas faire. Dans mon cas, avec la séparation, c’était assez compliqué. Je dirais que j’ai eu une enfance mouvementée, rien de dramatique, mais pas vraiment tranquille. On sait quoi ne pas faire sur certains aspects. Mais on a aussi quelques modèles. Il y a, par exemple, des choses que je garde de ma mère, comme son espèce de côté viking, toujours présente, prête à tout et qui n’a peur de rien. J’essaie de garder ça en tant que papa. Pour le reste, on essaie des choses, on les garde si ça fonctionne, sinon on cherche d’autres moyens.
Est-ce que ta fille s’intéresse aux émissions jeunesse que tu as pu faire?
Oui. Et ça me touche vraiment beaucoup. Je viens de finir six saisons de l’émission Cochon dingue, et elle a vu plusieurs épisodes. Mais pour être honnête, elle aime quand même beaucoup plus Passe-Partout que Cochon dingue. En ce moment, je participe à La grande récré, une émission d’une heure pour les écoles primaires, en collaboration avec le Grand défi Pierre Lavoie. On lui a montré des capsules, et elle adore ça. Elle est même venue sur le plateau de tournage. Quand je l’ai vue dans le salon en train de danser en nous regardant à la télé, ma femme et moi, j’ai trouvé ça tellement beau. Ça m’a beaucoup ému.
Julie Ringuette et toi, vous formez un très beau couple uni et soudé. Comment le vivez-vous réellement au quotidien?
On ne veut pas véhiculer l’image de la perfection. Ce qu’on voit sur les réseaux sociaux — tout le monde le sait, mais il faut parfois le rappeler — n’est pas toute la réalité. Mais on est quand même vraiment chanceux. Je dis souvent à Julie que si je la rencontrais aujourd’hui, je la draguerais encore. Elle n’est plus la même personne que j’ai rencontrée il y a 15 ans, mais on se plairait encore. Évidemment, il y a des nuages et des moments moins glorieux, mais on est chanceux. Les naissances hypothèquent le corps et la santé mentale d’une maman, ça fatigue un papa... Durant ces périodes où on était brûlés, il y a eu de la houle, mais Julie et moi, on se parle beaucoup. On est toujours dans l’honnêteté. J’ai aussi un problème: je ne peux pas me coucher si une chicane ou un conflit n’est pas réglé. C’est un TOC pour moi, je suis fatigant, mais ça nous a aidés. On s’est aussi donné la chance de vivre les moments qu’il faut vivre. Quand c’était plus agité, on s’est concentrés sur certains trucs.
Souhaitez-vous avoir un troisième enfant?
Non. Et ça n’arrivera pas parce que j’ai été vasectomisé. On trouvait notre situation le fun, c’était parfait pour nous d’avoir deux enfants. On voulait avoir le temps de reprendre notre santé en main. On se sent équilibrés et on veut avoir le temps de passer beaucoup de temps avec eux. Notre petite famille est parfaite pour nous.
Qu’est-ce qui t’occupe professionnellement pour les prochains mois?
Je termine ma saison à la radio WKND 99,5 FM et je serai de retour à la rentrée. Ça va super bien, c’est un nouveau son à Montréal. La musique est vraiment bonne, et j’ai du gros fun avec Bryan Audet et Geneviève Hébert-Dumont. Ils sont rendus des amis, on se parle tous les jours, et pas juste pour le travail. Cette émission de radio me permet d’avoir une semi-routine. Je déjeune avec mes filles, je m’entraîne avant d’aller à la radio. J’adore ça! Cochon dingue est terminée et, pour le moment, je n’ai pas d’autres projets pour la télé. Je me concentre beaucoup sur la radio. Je ne veux pas forcément faire mille et une choses. Je veux juste profiter du moment avec ma femme et mes filles.
Es-tu de retour avec Juste pour ados cet été?
On revient pour une cinquième année. Le thème est: Montre tes couleurs. On va montrer plein de diversité, on va colorer la place des festivals, et ça va être très musical. Ce sera le 30 juillet, et il y aura encore la rencontre entre les artistes et les jeunes après. On a beaucoup d’idées folles pour cette journée, mais notre but est toujours et avant tout de faire plaisir aux jeunes. C’est pour eux qu’on fait ça. Cette année, on va même avoir une chanson officielle originale, interprétée par Jay Scøtt. Ça va être vraiment malade!
► Il anime Le détour, en semaine de 15 h à 18 h, à WKND. La grande récré sera webdiffusée sur le site lagranderecre.tv le 17 juin, dès 8 h. Pascal animera la 5e édition du festival Juste pour ados le samedi 30 juillet dans le cadre du Festival Juste pour rire. facebook.com/GalaJustePourAdos