Pas question de hausser davantage les taxes à Québec, jure Bruno Marchand
Stéphanie Martin | Journal de Québec
Répondant à la réflexion du chef de l'opposition, qui aurait préféré une hausse de taxes plus salée, le maire Bruno Marchand réplique qu'il faudrait qu'on lui «passe sur le corps».
• À lire aussi: Ville de Québec: Claude Villeneuve aurait opté pour une hausse de taxes plus salée
• À lire aussi: Fonds pour la lutte aux changements climatiques: Québec 21 votera contre le budget 2023
• À lire aussi: ExpoCité: un stationnement à 15$ lors de tous les événements
«M. Villeneuve de Québec d'abord nous dit qu'il faudrait augmenter les taxes, il aurait été plus favorable à ça. Je vous le dis, là : il va falloir me passer sur le corps. On ne montera pas les taxes des citoyens. On est allés à la limite d'où les citoyens peuvent aller», a tranché Bruno Marchand, mercredi.
La veille, le chef de l'opposition officielle, Claude Villeneuve, avait affirmé qu'il aurait préféré une hausse de taxes plus salée pour tous à Québec plutôt qu'une hausse de tarifs qui s'applique seulement à certains groupes de citoyens. Son équipe est à effectuer les calculs à cet effet.
Or, pour le maire, c'est «non négociable». Déjà, la hausse de 2,5% est la plus élevée des 15 dernières années. L'administration Marchand dit l'avoir limitée le plus possible, car l'inflation galopante aurait pu justifier une hausse de 5,6 %. «Il est hors de question d'en rajouter sur le fardeau fiscal des citoyens.»
Le maire repousse par ailleurs les critiques de l'opposition officielle sur les «économies de bout de chandelle» pour parvenir à l'équilibre. «Onze millions $, c'est pas des bouts de chandelle», réagit Bruno Marchand. «C'est pas des coupures banales.» Elles sont selon lui nécessaires dans le contexte.
Terrasses
Au sujet des permis de terrasses, qui selon l'opposition subissent une hausse trop «brusque», le maire rétorque que la hausse est graduelle et a été annoncée depuis plus de six mois. D'autant plus, dit-il, qu'un permis coûtera le tiers du tarif prépandémie, à autour de 1000 $ contre 3300 $ en moyenne en 2019. Il n'y a donc pas de choc tarifaire, selon lui.
«On ramène une hausse des frais de terrasses pour ramener un peu d'équilibre parce que les commerçants font de l'argent avec ces terrasses-là.»
Québec 21, d'une «autre époque»
Quant à Québec 21 et son chef Patrick Paquet, qui ont affirmé qu'ils voteraient contre le budget en raison de la réserve que l'administration Marchand veut instaurer pour faire face aux changements climatiques, le maire affirme qu'il s'agit d'une vision dépassée.
«En 2022, bientôt en 2023, alors qu'on va avoir à s'adapter, tout le monde le dit, ce parti d'opposition nous dit que c'est une mauvaise idée et qu'il va voter contre le budget. [...] C'est vraiment, vraiment, vraiment particulier. C'est hors du temps, c'est d'une autre époque.»
Il estime qu'il serait irresponsable de se présenter dans quelques années devant les gouvernements supérieurs avec des demandes pour des investissements liés aux conséquences des changements climatiques sans être préparés.
Sur cette question, le chef de Québec d'abord, Claude Villeneuve, a tenu mardi le même discours que le maire.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.