«Pas normal» qu’il y ait plus de fonctionnaires pour opérer le réseau de santé, signale Christian Dubé

«Ce n’est pas normal» qu’il y ait plus de fonctionnaires aujourd’hui pour opérer le réseau de santé qu’avant la création de Santé Québec, juge le ministre Christian Dubé. Il demeure toutefois convaincu qu’à terme, il y en aura moins.

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Selon une compilation effectuée par Le Journal, le ministère de la Santé et la nouvelle agence créée par Christian Dubé pour planifier et opérer l’ensemble du réseau de santé emploient aujourd’hui 200 fonctionnaires de plus qu’à pareille date l’an dernier.

Sur les 1700 fonctionnaires qui travaillaient au ministère de la Santé avant le début des transferts vers la nouvelle agence à la fin mars 2024, il en reste encore un millier. Santé Québec, de son côté, emploie presque autant de personnes à son siège social et travaille à pourvoir de nombreux postes.

«Il ne faut pas qu’il y ait plus de fonctionnaires», a réagi le ministre de la Santé, lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

Dès la mise sur pied de la nouvelle agence, les orientations confiées aux «top guns» qui en assurent la direction étaient pourtant sans équivoque, selon M. Dubé.

«J’ai été très clair: “je veux une petite équipe agile qui est capable de se revirer rapidement”», a rappelé le ministre.

M. Dubé souligne d’ailleurs qu’il n’était «pas confortable» avec l’organigramme qu’avait concocté le numéro 2 de Santé Québec, Frédéric Abergel, avant d’être congédié.

«J'ai passé mes commentaires à Santé Québec et ils sont en train de corriger la situation», a assuré M. Dubé.

Cure minceur

Il signale que trois mois seulement après l’entrée en service de la nouvelle agence, on est toujours en période de transition.

Les organigrammes de son ministère, comme celui de Santé Québec, devront encore subir une cure minceur.

Même si le ministère de la Santé indique que «l’exercice de transfert des effectifs» entre les deux structures est terminé, M. Dubé affirme de son côté qu’il y a «des gens qui vont être relocalisés».

«Il reste encore trop de monde au ministère pour la fonction qu’ils ont à faire», considère le ministre de la Santé.

Rappelant que les fonctionnaires bénéficient de la sécurité d’emploi, M. Dubé mise aussi sur les départs à la retraite pour réduire la taille de la bureaucratie.

Avec 15 000 à 20 000 départs par année, «si on planifie bien les choses, on est capable, par le phénomène d’attrition, d’envoyer des gens à la retraite sans que ça ne coûte rien», a dit le ministre.