Vaccin : «pas de certificat médical par complaisance» dit un médecin
TVA Nouvelles
Le ministère de la Santé a tenu à rappeler aux médecins l’importance de respecter la charte des exceptions vaccinales, et ces derniers ne feront pas de laissez-passer, affirme un médecin.
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«Nous les médecins, on travaille toujours de manière professionnelle, et on ne donne pas de certificat médical par complaisance», a souligné le Dr Sylvain Dion, vice-président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), en ondes sur LCN.
Évaluation difficile
La difficulté pour un médecin d’évaluer la gravité des risques de son patient est qu’il doit baser son expertise sur les propos de son patient.
«C’est pas toujours facile d’évaluer les patients qui consultent pour obtenir un certificat médical. C’est sûr que pour nous en tant que clinicien, on se base sur ce qu’ils nous disent», a expliqué le praticien.
Règles claires
Dans le cas des patients ou travailleurs qui refuseraient de se faire vacciner, il existe des règles bien claires sur les motifs qui constituent une exception.
«Les contre-indications reconnues à la vaccination sont : des réactions sévères lors des premières doses, ou encore des maladies, notamment au niveau des plaquettes, qui constituent des risques de thromboses», a décrypté le Dr Dion.
L’efficacité du vaccin est désormais démontrée, et les médecins ne feront pas de complaisance.
«En dehors de ça, il n’y a pas de contre-indication autre, on sait pertinemment que la vaccination l’emporte haut la main sur les risques qui sont associés aux patients qui ne sont pas vaccinés», a-t-il poursuivi.
Anxiété au vaccin
«S’il y a un enjeu d’information erronée que le patient pourrait avoir, il faut éduquer, et qu’on informe nos patients, car il y a de la désinformation qui circule», a d’abord précisé le Dr Dion.
Des cas de grande angoisse par rapport au vaccin pourraient être pris en considération, mais elles ne donneront jamais lieu à des certificats médicaux qui s’étendent dans le temps.
«D’autre part, si le patient nous décrit des symptômes majeurs, on va les évaluer au mérite, mais il faut que les patients sachent qu’on ne pourra pas leur donner une absence maladie qui va durer des mois, quand on sait que la COVID sera dans notre quotidien pour sans doute encore plusieurs années», a-t-il continué.
«S’il y a plusieurs symptômes qui justifient un arrêt de travail, on pourra le faire, mais ça s’inscrit dans un suivi médical, où l’on re-suivra notre patient», a-t-il conclu.
Retrouvez l’intégralité de l’entrevue avec le docteur Dion dans la vidéo ci-dessus.