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CF Montréal: partis pour l’inconnu

Samedi dernier, des partisans d’Atlas et de Querétaro en sont venus aux coups au Stade Corregidora. Au total, 26 personnes ont été blessées.
Samedi dernier, des partisans d’Atlas et de Querétaro en sont venus aux coups au Stade Corregidora. Au total, 26 personnes ont été blessées. Photo AFP
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-03-08T03:45:21Z
2022-03-08T04:29:47Z
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Le CF Montréal s’est envolé pour le Mexique dans un climat d’incertitude, puisqu’on ne sait toujours pas s’il y aura des partisans dans les gradins du Stade Azteca mercredi soir.

L’équipe montréalaise doit en effet affronter Cruz Azul pour le match aller du quart de finale de la Ligue des champions.

Cependant, les événements survenus le week-end dernier à Querétaro ont plongé le soccer mexicain dans une gestion de crise aussi précipitée que maladroite.

Une réunion de la Fédération mexicaine de foot doit avoir lieu mardi et c’est sans doute à ce moment qu’une décision sera prise.

Malgré des rumeurs voulant que la partie soit disputée à huis clos, pour le moment il semble bien que les partisans y soient admis. Il était d’ailleurs toujours possible de se procurer des billets pour la rencontre.

Rappelons que les choses ont dégénéré en bagarre générale lors de la visite d’Atlas à Querétaro samedi.

Violence inouïe

Le match venait de franchir l’heure de jeu quand les partisans des deux équipes en sont venus aux coups, au point où les deux formations sont retournées dans leur vestiaire et où la partie a été suspendue.

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Les affrontements ont duré de longues minutes et les scènes disgracieuses se sont multipliées.

Selon le dernier décompte, il y aurait eu 26 blessés, dont trois seraient toujours dans un état critique. Un homme aurait perdu un œil. On craignait au départ qu’il y ait plusieurs victimes, mais aucun décès n’a été confirmé.

Attristé

En déplacement vers le Mexique, le directeur sportif du CF Montréal, Olivier Renard, s’est dit attristé par la situation.

« Avant toute chose, nous ne pouvons qu’être attristés et choqués par ce drame. Tout ce qui a trait au côté sportif devient bien peu important dans les circonstances ».

« Le club a toujours été bien reçu en sol mexicain, la CONCACAF nous met dans les meilleures dispositions — sportives et au niveau de la sécurité —, et nous n’avons pas de raison de penser que ce sera différent cette fois », a-t-il fait savoir par l’entremise d’un responsable des communications.

Dans le camp montréalais, on ne savait pas non plus si la rencontre serait jouée devant des spectateurs ou à huis clos.

Rappelons que lors du passage du club à Torreón, le mois dernier, tout s’était déroulé sans anicroche.

Il en fut de même lors des visites à Pachuca et à Mexico lors des quarts de finale et de la finale de la Ligue des champions en 2015.

Sanctions

À la suite de cette rixe, tous les matchs de la Liga MX, la première division mexicaine dans laquelle évoluent les deux clubs, ont été reportés.

Cinq membres du gouvernement de l’État de Querétaro ont été suspendus et l’entreprise chargée de la sécurité du stade a vu son contrat être résilié.

Dans les cercles du soccer mexicain, on souhaite également que Querétaro soit évincé de la première division.

Les propriétaires des autres équipes se sont d’ailleurs prononcés en faveur de cette décision.

Pas une première

Les stades de soccer mexicains ne sont pas reconnus pour être les plus hospitaliers. Les sacs d’urine, notamment, y sont monnaie courante.

Les chants homophobes sont également très répandus au point où la sélection mexicaine qui participe aux qualifications de la Coupe du monde a dû jouer deux matchs à huis clos en guise de sanction contre de tels chants.

La Fédération mexicaine tente tant bien que mal d’endiguer le problème, mais les mauvaises habitudes sont bien ancrées.

Elle a tout de même instauré une interdiction de visite dans un stade pour une période de cinq ans pour tous les partisans qui seront trouvés coupables d’avoir tenu des propos homophobes.

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