Palais de justice de Laval: les bernaches devraient y rester près d’un mois
Agence QMI
Le couple de bernaches qui a élu domicile devant le palais de justice de Laval pour fonder sa petite famille risque d’y faire sa loi encore un mois, selon une experte qui se dit surprise de la tolérance du mâle.
Jacinthe Bouchard, spécialiste en comportement animalier, affirme qu’en général, les bernaches mâles patrouillent jusqu’à 50 mètres autour de nid pour le protéger, avec l’agressivité que cette lourde responsabilité nécessite.
«Les œufs doivent être assez jeunes, car elles [les bernaches] commencent à pondre et ça devrait durer à peu près un mois», a expliqué la spécialiste.
Les bernaches sont herbivores et sont en couple pour la vie. Mme Bouchard n’est toutefois pas surprise que ces animaux aient décidé d’emménager devant le palais de justice.
«Ils n’ont pas beaucoup besoin d’intimité, mais c’est de plus en plus fréquent. La bernache, au début du siècle, c’était presque une espèce en voie d’extinction, parce qu’il y avait beaucoup de chasse, mais même depuis les années 70, il y a presque une surpopulation de bernaches et comme à peu près toute la faune, elles se retrouvent dans les villes plus qu’en forêt», a-t-elle continué.
«Ils vont dans un endroit accessible où le gazon est près [et là où] il y a évidemment un point d’eau. Pour moi, ce n’est pas très surprenant», a ajouté Mme Bouchard.
Si la spécialiste n’est pas surprise d’observer la famille en devenir aussi près des humains, elle explique également que le bébé sera encore plus susceptible de ne pas en avoir peur.
«Cette petite imprégnation-là se fait dans les premières minutes, les premières heures, donc ce bébé-là va être encore plus proche de l’humain», a-t-elle expliqué.
Le principal problème de la prolifération des bernaches près des humains est qu’ils sont vecteurs de maladies.
«Le problème des bernaches, c’est qu’elles font à peu près 1 kg d’excrément par jour chacune, il y en a des millions, donc ça peut amener certaines maladies dans les points d’eau [si elles] sont en trop grand nombre», a-t-elle poursuivi.