Pakistan: trois policiers tués dans une attaque au Baloutchistan

AFP
Au moins trois policiers pakistanais ont été tués dans une attaque à la bombe mardi au Baloutchistan, province du sud-ouest en proie à une rébellion séparatiste, ont indiqué les autorités.
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«Un bus transportant une quarantaine de policiers a été visé par un engin explosif posé au bord d'une route du district de Mastung», à environ 40 kilomètres au sud de la capitale provinciale Quetta, a déclaré à l'AFP Raja Muhammad Akram, un responsable de l'administration locale.
«Trois policiers ont été tués et 16 autres blessés dans l'attaque», a-t-il ajouté.
Shahid Rind, porte-parole du gouvernement provincial, a confirmé le bilan en précisant que deux des policiers blessés se trouvaient dans un état critique.
Si cette attaque n'a jusqu'ici pas été revendiquée, régulièrement dans cette région aux confins de l'Afghanistan et de l'Iran, des séparatistes baloutches s'attaquent aux représentants de l'État et à des Pakistanais venus d'autres provinces.
Ils s'en prennent en particulier aux Pendjabis, perçus comme influents dans l'armée en guerre contre les rebelles baloutches.
Récemment, la région a été le théâtre d'une spectaculaire prise d'otages dans un train qui a fait une soixantaine de morts, selon les autorités, dont la moitié étaient des séparatistes auteurs de l'attaque.
Au total, depuis le 1er janvier, selon un décompte de l'AFP, près de 210 personnes, en majorité des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l'État, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.
Depuis des décennies, les Baloutches se disent lésés dans leur province: officiellement, 70 % des habitants y sont pauvres alors que le sous-sol regorge de minerais et d'hydrocarbures, exploités notamment par des entreprises chinoises.
Le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d'Islamabad estime que l'année 2024 a été la plus meurtrière en près d'une décennie au Pakistan, avec plus de 1600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers.