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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

«Paix et tranquillité»: les vœux pour 2024 des habitants d'Izioum dans l'est de l'Ukraine

AFP
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Agence France Presse

2024-01-06T06:00:24Z
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«Paix et tranquillité»: à Izioum, dans l'est de l'Ukraine meurtri par la guerre, les habitants restés vivre non loin de la ligne de front espèrent tous la fin des combats avec la Russie, le voisin envahisseur. 

Immeubles éventrés, fenêtres soufflées, débris empilés: Volodymyr, un habitant de cette ville située presque à mi-chemin entre Kharkiv sous contrôle ukrainien et Severodonetsk sous occupation russe, déambule mains dans les poches dans sa ville, en contemplant un paysage de destruction.

Izioum a été prise par l'armée russe fin mars 2022 et récupérée par les forces de Kyiv en septembre de la même année lors de la retraite des Russes de cette zone de l'est de l'Ukraine.

«Je crois que tout le monde partage le même espoir pour 2024: que nous remportions rapidement la victoire et que la guerre se termine», dit cet homme de 41 ans à l'AFP, lunettes sur le nez et bonnet kaki sur la tête, qui préfère garder l'anonymat, comme les autres personnes interrogées. «C'est notre principal espoir: la paix et la tranquillité».

Car malgré le départ des forces de Moscou, la guerre a dévasté depuis deux ans la famille de Volodymyr. «Mon frère, sa femme et ma tante sont morts», regrette cet homme.

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«Nous avons perdu toute la famille».

«Tout est compliqué...» 

Sa mère, qui «n'a pas supporté» l'arrivée des Russes dans la ville fin mars 2022, est elle aussi décédée, et la santé de son père, affaibli, «s'est détériorée» au fil des mois, ajoute-t-il.

Ces derniers mois, malgré des conditions de vie toujours très difficiles et la présence de combats à quelque 60 kilomètres de là, la vie reprend petit à petit son cours.

Cet hiver, 7 000 personnes sont rentrées à Izioum, dont la population atteint désormais 25 000 habitants, selon les autorités locales, soit quasiment la moitié par rapport à avant la guerre.

Anastassia, une jeune maman de 26 ans qui se promène avec son petit garçon en ville, se dit ainsi contente de revoir «plus de monde», après l'exode des premiers mois de guerre.

«Nous ne sommes plus seuls lors de nos promenades dans le parc», explique-t-elle. «Malgré l'état de la ville, elle est devenue un peu plus vivante», se réjouit-elle, affirmant «espérer le meilleur» pour 2024.

Mais la situation n'est pas aussi reluisante sur le front, où la contre-offensive estivale de Kyiv a échoué et où les troupes russes sont de nouveau à l'offensive, multipliant les frappes meurtrières massives dans plusieurs régions.

«Il y a de l'espoir, bien sûr, et la certitude que nous allons gagner», veut croire Andriï, un soldat volontaire de 62 ans. «Mais tout est compliqué... surtout ces derniers temps».

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