Owen Beck : une décision importante en vue
Renaud Lavoie
Saisir sa chance. C’est toujours ce qu’une recrue doit faire lorsqu'elle enfile un chandail de la LNH pour un match préparatoire.
Saisir sa chance, c’est se faire remarquer pour les bonnes raisons et éviter les erreurs. Sans dire qu'Owen Beck a été parfait dans le match de lundi, on peut facilement dire qu’il a été le meilleur joueur des Canadiens parmi ceux qui tentent de se dénicher un poste avec l’équipe.
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Ce n’est qu’un match, mais en compagnie de Mike Hoffman et Cole Caufield, le centre de 18 ans nous a rappelé un joueur qui avait aussi impressionné à son premier camp dans la LNH. C’était à Boston en 2003.
De grosses similitudes
Le jeu des comparaisons est toujours dangereux. Reste qu’en 2003, Patrice Bergeron avait complètement déjoué les plans des Bruins. Choix de deuxième tour, 45e au total (Beck a été repêché au 33e rang), Bergeron devait être de passage au camp des Bruins. Le 18 septembre de la même année, il s’est présenté au Centre Bell dans un match préparatoire et après la rencontre, il devait être cédé au Titan d'Acadie-Bathurst.
Toutefois, le plan des dirigeants des Bruins a rapidement changé en regardant la qualité de son jeu, lui qui avait marqué le but gagnant en prolongation dans cette rencontre. Le reste fait partie de l’histoire.
Dix-neuf ans plus tard, on regarde Beck jouer présentement et s’il continue de forcer la main des dirigeants, il est évident qu’une décision importante devra être prise sur son avenir à court terme dans l’organisation, lui qui n’a toujours pas signé son contrat d’entrée dans la LNH.
Rien de «flashy»
En parlant à des observateurs qui ont vu l’arrivée de Bergeron avec les Bruins et qui sont attentifs à la façon dont Beck joue, les commentaires sont élogieux. Beck, comme Bergeron, ne tente pas d’en faire trop. Il analyse le jeu devant lui, il anticipe, fait le bon jeu au bon moment, sans être «flashy», un terme qui revient souvent.
Autre aspect très important: il gagne ses mises en jeu, ce que fait Bergeron à merveille.
Dans le premier match préparatoire de sa carrière, Beck a remporté 59% de ses mises en jeu, dont 100% (5/5) sur les unités spéciales. Pas besoin de vous dire qu’il a été le meilleur de son équipe à ce chapitre.
Un match préparatoire ne fait pas une carrière, mais s’il continue sur cette lancée, que feront les dirigeants des Canadiens?
La réponse à cette question viendra, mais en attendant, tant et aussi longtemps qu’il joue de cette façon, il fera très certainement partie de la conversation.