Owen Beck: de la déception à la joie
![Photo portrait de Jean-François Chaumont](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Fjfceeac4afa-baed-4f03-bf7c-534826ee05ca_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Jean-François Chaumont
Martin St-Louis l’a dit avec humour jeudi soir sur le parquet du Centre Bell. Il aura eu besoin d’attendre 47 ans avant de vivre pour une première fois la frénésie d’un repêchage de la LNH.
St-Louis avait aussi offert un message d’encouragement aux joueurs présents dans les gradins du Centre Bell en leur disant qu’un repêchage représentait un premier pas dans une carrière, mais que ça ne symbolisait pas la fin advenant un échec.
Répertorié comme le dixième plus bel espoir en Amérique du Nord, Owen Beck avait de fortes chances d’entendre son nom dès le premier jour du repêchage. Mais Beck n’a pas connu cette sensation.
Jeudi soir, le centre des Steelheads de Mississauga n’a pas eu le bonheur de repartir avec un nouveau chandail et une nouvelle casquette. Ignoré par les 32 équipes lors du premier tour, Beck est devenu le premier choix de la deuxième journée du repêchage.
Avec le 33e choix, le Canadien a parié sur le centre de 5 pi 11 po et 187 lb.
«J’étais un peu fâché en partant du Centre Bell jeudi soir. Mais je savais que si ce n’était pas au premier tour, c’était pour être au tour suivant. Je n’ai pas eu à patienter trop longtemps. C’était un bon sentiment.»
«J’ai parlé avec d’autres joueurs lors du combine à l’hôtel à Buffalo. Je leur posais la question à savoir s’ils aimaient mieux être le dernier choix du premier tour ou le premier choix du deuxième tour. Je ne recevais pas souvent de réponse. Mais je peux dire que c’est un bon sentiment d’être le premier choix du deuxième tour.»
En Beck, le CH a mis la main sur un centre qu’on décrit comme très responsable, bon au cercle des mises en jeu et intelligent, autant sur un banc d’école que sur une patinoire. Il a amassé 51 points (21 buts, 30 passes) en 68 matchs l’an dernier à Mississauga.
Un petit, petit défenseur
À 5 pi 8 po et 158 lb, Lane Hutson n’a pas le profil typique d’un défenseur. L’Américain aurait intérêt à dissimuler quelques roches dans ses poches lors de la traditionnelle pesée pour les examens médicaux avant un repêchage. Mais Hutson a toujours cherché à combattre le préjugé du trop petit joueur.
Le CH l’a repêché avec son deuxième choix au deuxième tour, la 62e sélection au total.
«Je ne peux pas être plus heureux, je viens de me faire repêcher par une équipe avec une grande histoire, a dit Hutson. Je sais que je devrai remplir ce chandail un peu plus pour atteindre le prochain niveau. Mais sur la glace, nous devenons tous du même gabarit.»
Reconnu pour sa mobilité et son sens du jeu, Hutson serait un défenseur dans le moule de Torey Krug, des Blues de St. Louis.
«Oui, j’aime cette comparaison, a-t-il répliqué. Krug est un gars compétitif dans les trois zones. Il réussit des jeux que très peu de joueurs peuvent réussir. Il est un très bon joueur. J’ai toujours aimé Krug. C’était naturel pour moi de regarder un défenseur comme lui. Au cours des dernières années, j’ai aussi suivi Adam Fox. Il lit tellement bien le jeu.»
Le fils d’un joueur de tennis
Au troisième tour, le Canadien a choisi le centre Vinzenz Rohrer. Originaire de l’Autriche, il a déménagé en Amérique du Nord pour y jouer avec les 67’s d’Ottawa.
Rohrer a suivi les traces de son bon ami Marco Rossi, un ancien joueur étoile des 67’s et choix de premier tour du Wild du Minnesota en 2020. À sa première saison dans la OHL, l’Autrichien a connu une adaptation assez facile avec 48 points (25 buts, 23 passes) en 64 matchs.
Dans ses rencontres avec le CH, Rohrer a vécu un truc rare.
«À Buffalo pour le combine, je me suis retrouvé dans une salle où il y avait des tables de ping-pong après ma rencontre avec les dirigeants du Canadien. J’ai joué cinq matchs, j’ai gagné contre cinq personnes différentes.»
Rohrer a aussi du talent avec une raquette dans sa main. Son père, Stefan Lochbihler, est un ancien joueur de tennis de l’ATP.