Ovechkin: d'idole à coéquipier
Jean-François Chaumont
À 8 ans, Connor McMichael avait un chandail avec le numéro 8 des Capitals et il avait choisi de se déguiser en Alex Ovechkin pour l’Halloween. Il avait également une affiche du Russe dans sa chambre à Ajax en Ontario.
Comme bien des jeunes de sa génération, McMichael avait Ovechkin comme idole. Mais contrairement au commun des mortels, l’Ontarien partage maintenant le même vestiaire que le Tsar à Washington.
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McMichael a raconté l’anecdote de l’Halloween le 8 novembre dernier après une victoire de 5 à 3 des Capitals contre les Sabres de Buffalo au Capital One Arena. Ce soir-là, le capitaine des Caps avait marqué un but et obtenu deux passes. Avec son but, il avait égalé Brett Hull au quatrième rang des meilleurs buteurs de l’histoire de la LNH avec 741 buts.
Sept matchs plus tard et à quelques heures de la visite du Canadien dans la capitale américaine, Ovechkin a maintenant 745 buts à sa fiche. Malgré ses 36 ans, le Moscovite a déjà touché la cible 15 fois en 19 rencontres et il a noirci la feuille de pointage à 30 reprises.
«C’est fou, on dirait qu’il trouve une façon de marquer à chacun de ses matchs, a raconté McMichael après un entraînement au Medstar Capitals Iceplex à Arlington. Il n’arrête pas, il veut encore s’améliorer. Quand j’étais petit, j’aimais vraiment le regarder jouer avec les Caps. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être son coéquipier. C’est vraiment cool.»
Rien d’impossible
À sa première année d’un nouveau pacte de cinq ans qui lui rapportera en moyenne 9,5 millions, Ovechkin a encore beaucoup de temps devant lui pour rattraper les trois autres maîtres des buts : Wayne Gretzky (894), Gordie Howe (801) et Jaromir Jagr (766).
«On croyait que la marque de Wayne était intouchable, a rappelé McMichael. Mais Ovi s’y approche de plus en plus. C’est cool de le voir tous les jours dans la quête de ce record.»
Pour l’entraîneur-chef Peter Laviolette, les exploits d’Ovechkin n’ont pratiquement plus rien de particulier.
«C’est comme si je m’y attends, a répliqué Laviolette. Alex est notre meilleur joueur depuis le premier jour du camp. Il est arrivé dans une très bonne condition physique et il veut avoir un impact à tous les matchs. Et il y parvient. Il nous aide à gagner des matchs, il ne fait pas juste marquer des buts.»
Déjà dans le top 6
Il y a des réalités différentes pour tous les joueurs de la LNH. Si Ovechkin peut rêver de pourchasser le célèbre numéro 99, d’autres jeunots ont des objectifs plus simples. À 20 ans, McMichael a l’intention de s’établir comme un régulier à la position de centre avec les Caps. Avec la blessure à Nicklas Backstrom et l’absence de Lars Eller en raison du protocole de la Covid-19, le choix de 1er tour en 2019 (25e au total) se retrouve dans la chaise du 2e centre après Evgeny Kuznetsov.
«Je trouve mon rythme, a affirmé l’ancien des Knights de London. Je reste encore un jeune joueur dans la LNH et j’ai toujours besoin d’apprendre. Je dirais toutefois que je deviens de plus en plus confiant. Quand tu as la rondelle, tu n’as pas aussi de temps que dans le junior. Je dois encore m’adapter à la cadence du jeu dans la LNH.»
«Quand je compare son jeu maintenant à celui du début de la saison, je vois un joueur avec plus de confiance en ses habiletés, a renchéri Laviolette. Il apprend, mais il s’améliore en même temps.»
À 18 ans dans la Ligue junior de l’Ontario, McMichael avait amassé 102 points (47 buts, 55 passes) en 52 rencontres à London en 2019-2020. Sur la scène internationale avec l’équipe canadienne, il a gagné la médaille d’or au Championnat du monde junior à Ostrava en 2020 et la médaille d’argent en 2021 à Edmonton.