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Environnement

Oui, du verglas au début avril, c’est normal

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI
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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2023-04-04T17:30:10Z
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La région métropolitaine de Montréal, l’Outaouais et la Montérégie attendent jusqu’à 20 millimètres de pluie verglaçante mercredi, alerte Environnement Canada. Ces conditions météorologiques sont-elles normales au début du mois d’avril?

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Chose certaine, recevoir du verglas alors que l’on attend impatiemment le retour de la chaleur et des rayons du soleil que promet l’arrivée du printemps, c’est déprimant. Mais ces conditions sont aussi totalement normales pour la période de l’année, assure André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

«Ce n’est pas du jamais-vu. En 2019, on a eu une situation un peu semblable. C’est certain que ce n’est pas aussi fréquent qu’en janvier, en février et en mars, où on s’attend beaucoup plus à ce genre de conditions. Mais dans la première semaine d’avril, ce n’est rien d’exceptionnel», dit-il.

Par ailleurs, dès le début de la semaine prochaine, les températures devraient même se situer au-dessus des normales de saison, selon André Cantin. Il ne prévoit donc pas d’autres tempêtes de neige dans les semaines à venir. «Ça devrait aussi permettre à la neige d’enfin disparaître de notre paysage», avance le météorologue.

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Les changements climatiques en cause?

Pour l’expert, la pluie verglaçante qui nous attend n’est pas un symptôme des changements climatiques. C’est même tout le contraire, puisque les températures vont continuer d’augmenter et adoucir de plus en plus nos hivers à cause du dérèglement du climat. 

«Il y a beaucoup de variations saisonnières d’une année à l’autre qui influencent plus ce genre de phénomène que les changements climatiques», explique André Cantin.

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Depuis 1998, le Québec n’a connu que des anomalies de températures positives, selon des données du ministère québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. On peut donc dire que le redoux en hiver est «totalement cohérent avec le réchauffement du climat», avait indiqué le directeur général d’Ouranos, Alain Bourque, en entrevue à 24 heures.

En outre, le réchauffement planétaire va plutôt affecter la sévérité de ces tempêtes, souligne le météorologue. «De façon générale, ça augmente l’énergie disponible dans l’atmosphère, ce qui peut occasionner des tempêtes plus sévères, plus importantes, autant en hiver qu’en été.»

— Avec des informations d'Anne-Sophie Poiré

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