Ottawa serre la vis à la frontière américaine

OTTAWA | Mauvaise nouvelle pour les amateurs de magasinage aux États-Unis et ceux qui espéraient y visiter des proches pour les Fêtes, puisque le fédéral exige de nouveau que les voyageurs qui s’y rendent pour moins de 72 heures présentent les résultats négatifs d’un test PCR à leur retour.

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Cette mesure sera effective mardi, moins d’un mois après son abandon, fin novembre. On cherche ainsi à décourager les déplacements et les rassemblements à l’approche des Fêtes pour contrer la progression rapide du variant Omicron.

Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, a appelé les Canadiens à réduire le nombre de contacts par trois au moins, pour contrôler le niveau de transmission.

Les Canadiens qui ne l’ont pas encore fait doivent « ajuster leurs plans des Fêtes », a insisté la D^re Theresa Tam, l’administratrice en chef de l’Agence de la santé publique. 

« Gardez seulement le contact avec les membres de votre foyer », a renchéri le D^r Howard Njoo, le sous-administrateur en chef de l’agence.

Incubation courte

Theresa Tam a indiqué que le temps d’incubation pour Omicron semble être moindre que pour ses cousins, d’après les données préliminaires. 

C’est pourquoi Ottawa exige de nouveau le test avant l’arrivée pour les courts séjours, même si ce n’est pas une garantie d’identifier toutes les personnes porteuses du virus.

Le variant est d’ores et déjà présent dans 11 des 13 provinces et territoires du pays, indique la Santé publique fédérale, qui répertorie près de 350 cas pour le moment. La plupart des personnes touchées ont des symptômes légers ou sont asymptomatiques. 

Mais même s’il advenait que ce variant soit moins sévère, il est si transmissible qu’il pourrait mettre encore le système de santé et ses professionnels à l’épreuve, ont insisté les autorités.

Comme une traînée de poudre

La variant est maintenant présent dans plus de 70 pays. Ottawa lève de fait les restrictions qui s’appliquaient uniquement aux 10 pays africains initialement placés sur la liste noire. Dès dimanche, les voyageurs qui proviennent de ces pays seront traités comme tous les autres.

Le gouvernement fédéral estime toujours pouvoir tester tous les voyageurs à l’arrivée dans tous les aéroports du pays, ce qui n’est pas encore le cas. Le ministre Duclos a assuré que la capacité de dépistage avait presque doublé entre le 30 novembre et le 16 décembre.