Ottawa réévalue la sécurité de ses ministres

Le gouvernement Trudeau réévalue actuellement les services de sécurité apportés à ses ministres, quelques jours après un incident d’harcèlement verbal vécu par la vice-première ministre Chrystia Freeland en Alberta. 

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«Nous gardons toutes les options sur la table», a déclaré le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino dans un point de presse avec d’autres ministres du cabinet lundi matin.

Une vidéo circulant depuis la fin de semaine dernière montre un homme costaud et une femme invectiver la vice-première ministre et l’accusant d’être une «traitre» alors qu’elle entrait dans un ascenseur avec une poignée de collègues, mais sans personnel de sécurité.

Les images, captées dans le lobby de l’hôtel de ville de Grande Prairie, en Alberta, ont fait le tour des réseaux sociaux suscité l’indignation et la condamnation de la classe politique canadienne.

Selon M. Mendicino, il ne s’agit pas un événement «isolé» mais d’une tendance qui va en «augmentant», qui touche «particulièrement les femmes, les Canadiens racisés et les Autochtones», et qui représente une «menace pour notre démocratie».

Mme Freeland a publié un message dimanche dans lequel elle affirme qu’elle «continuera de revenir en Alberta, car c’est mon chez moi».

Les questions entourant la sécurité des élus ne sont pas entièrement nouvelles, mais ont pris en importance depuis le début de la pandémie et de l’imposition des mesures sanitaires.

Justin Trudeau avait dénoncé les menaces visant la classe politique et les journalistes lors d’une conférence de presse dimanche.

Lors des élections fédérales l’année dernière, il s’était lui-même présenté à un événement de campagne avec ce qui semblait être une veste pare-balle sous sa chemise. Il s’était aussi fait lancer du gravier lors d’une présence publique au même moment.