Ottawa annoncerait une enquête publique de manière imminente, selon Blanchet
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Raphaël Pirro
Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet a clairement laissé entendre que le gouvernement Trudeau envisage la mise en place d’une enquête publique et indépendante sur l’ingérence de la Chine.
«À l’heure où on se parle, il y a une vraisemblance importante qu’au cours des prochaines heures, une entente qui intervienne au moins entre les libéraux et le Bloc québécois sur la base de conversations que j’ai eues de façon assez intensive avec Dominic LeBlanc depuis jeudi dernier [...]» puisse être conclue, a déclaré le chef bloquiste lors de son bilan de fin de session mercredi.
«Je ne peux pas aller dans le détail. Je peux simplement vous faire état de mon optimisme par rapport à ça», a-t-il dit aux élus de son caucus.
Justin Trudeau a mandaté son ministre des Affaires intergouvernementales Dominic LeBlanc pour consulter les partis d’oppositions afin de trouver une avenue pouvant satisfaire le plus grand nombre dans le dossier de l’ingérence étrangère.
Pas de décision coulée dans le béton
Le leader parlementaire du gouvernement Mark Holland a légèrement calmé les ardeurs, mercredi, ne voulant pas faire monter les «attentes» alors qu’il y a toujours une «possibilité que ça change».
«À ce stade-ci, tout ce que nous avons ce sont des discussions. Il n’y a rien de coulé dans le béton», a affirmé M. Holland. Les discussions sont «productives» et «constructives», mais le leader parlementaire est d'avis qu'il serait "irresponsable" d'en dire davantage.
Justin Trudeau n’a pas voulu confirmer à quel moment une annonce aurait lieu. Il s’est défendu de n’avoir toujours pas déclenché d’enquête publique malgré les demandes unanimes en ce sens depuis de longs mois, mais en accord avec la recommandation du rapporteur spécial David Johnston.
«Notre préoccupation maintenant c’est de s’assurer que les différents partis d’opposition sont d’accord avec le processus qu’on mettrait de l’avant avec les termes de référence, avec la personne qui pourrait être nommée ou les personnes qui pourraient être nommées pour que justement ce travail soit pris au sérieux par tout le monde et on pourrait livrer des bonnes solutions», a déclaré le premier ministre mercredi après-midi.
Soulignant la «franchise» et la «sincérité très bon enfant» des discussions tenue avec le ministre LeBlanc, M. Blanchet a indiqué que «tous les partis politiques seraient appelés à cautionner» les paramètres d’une éventuelle commission d’enquête.
«Ça peut toujours achopper», a-t-il nuancé. «J’ai de bonnes raisons d’être optimiste.»
Le Bloc avait soumis une liste de quelques noms de Québécois qui pourraient mener à terme une telle enquête publique, incluant l’ancienne juge de la Cour suprême Louise Arbour, ou encore l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, Guy Saint-Jacques.
Ces noms ont été évoqués lors des discussions, mais le gouvernement n’a toujours pas dévoilé ses intentions ni sur l’identité d’un éventuel commissaire ni sur la tenue d’enquête publique.