Vers une levée du blocus à Coutts, après une saisie d'armes

Les manifestants qui bloquent l'accès au poste frontalier de Coutts, en Alberta, devraient abandonner leur siège mardi matin, dans la foulée d'une importante saisie d'armes et de plusieurs arrestations.

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Selon ce qu'a expliqué un organisateur, Marco Van Huigenbos, à CBC News, le blocus sera levé en matinée. L'homme a expliqué que le message des manifestants a été terni par la découverte d'une cache d'armes sur le site du blocus, un événement qu'il a attribué à des «éléments infiltrés» au sein du groupe de manifestants.

Le premier ministre Jason Kenney n'a pas tardé à se réjouir. « Je suis heureux d'apprendre ce soir que ceux qui participent toujours au blocus de Coutts ont l'intention de quitter les lieux et de rentrer à la maison demain matin», s'est-il enthousiasmé.

Plus tôt lundi, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait expliqué avoir démantelé une importante cache d'armes à feu, procédant aux arrestations de 11 suspects au passage.

Disant avoir eu vent de l'existence d'un groupe bien armé au sein des manifestants qui «était prêt à utiliser la force contre la police si l'on tentait de perturber le blocus», la Gendarmerie royale du Canada (GRC) était intervenue tôt lundi pour fouiller trois remorques de camion sur le site du blocus.

Les enquêteurs ont ainsi mis la main sur 13 armes longues et plusieurs armes de poing. De nombreuses munitions, des armes à haute capacité, des gilets pare-balles et une machette ont aussi été trouvés sur place, a énuméré la GRC par communiqué.

Deux autres personnes ont été arrêtées en cours de journée, a précisé la GRC en fin de journée. Un homme a été intercepté en possession de deux armes alors qu'il tentait de se joindre aux manifestants, tandis qu'un camionneur s'est fait passer les menottes après avoir foncé vers des policiers au volant d'un camion, avant d'éviter la collision pour aller percuter des cônes à la dernière seconde.

La tension est palpable après plus de deux semaines de blocus à Coutts sur l'autoroute 4, tout près d'un poste-frontière. Depuis le 29 janvier, les manifestants opposés aux mesures sanitaires se font entendre le long de la route, parfois en rouvrant une voie dans chaque direction, mais le plus souvent en empêchant toute circulation.

«Un exemple de l'état d'esprit militant d'une petite partie de la manifestation. Plus tôt dans la soirée, vers 20 h, un gros tracteur agricole et un semi-remorque, tous deux impliqués dans le blocus, ont tenté de percuter un véhicule de police. Le policier a pu se repositionner et éviter la collision», a relaté la GRC en précisant être toujours à la recherche du conducteur du tracteur, qui a été identifié, mais pas arrêté.