Variant Omicron et Noël: Ça augure mal pour les prochains jours
Les centres de dépistage sont submergés et Québec annoncera mercredi de nouvelles restrictions
![Photo portrait de Anne Caroline Desplanques](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F38e52bd2_ef1f_4975_a509_0f630f4d0bbf_AUTHOR_PHOTO_WEB263d505e-693e-40d7-b053-14e036be1743_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Anne Caroline Desplanques
Face à la déferlante Omicron, Québec appelle l’armée au secours et prépare de nouvelles restrictions qui seront annoncées à 18 h, à deux jours du Réveillon. Selon les informations recueillies en soirée, un couvre-feu n’était pas envisagé à court terme, mais les commerces non essentiels, dont les restaurants, pourraient être ciblés.
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La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault a officiellement demandé l’aide de l’armée mardi pour accélérer l’opération de vaccination, seule planche de salut qui tienne encore contre Omicron.
Mais du côté d’Ottawa « on n’a pas de ressources infinies », a fait valoir une source au cabinet de Justin Trudeau. Il n’y aurait même pas « des centaines de personnes » aptes à vacciner chez les Forces armées canadiennes.
Le Manitoba qui a appelé le fédéral à l’aide dès la semaine dernière s’est vu dépêcher non pas des militaires, mais des infirmières urgentistes de la Croix-Rouge, une requête qu’a aussi formulée Québec.
C’est la deuxième fois depuis le début de la pandémie que Québec se résigne à appeler les militaires à l’aide.
Choix difficiles
« Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, le Québec est confronté à des choix très difficiles », a déclaré mardi le premier ministre François Legault sur Twitter, d’ici l’annonce de nouvelles mesures aujourd’hui à 18 h.
Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, le Québec est confronté à des choix très difficiles.
— François Legault (@francoislegault) December 21, 2021
Ce qui nous guide, c’est la capacité qu’on aura ou non de soigner les Québécois malades dans les prochaines semaines. On vous revient demain avec nos décisions.
Des rumeurs ont fait état de différents scénarios envisagés par le gouvernement. Parmi les choix qui s’offrent à François Legault, il pourrait y avoir une diminution du nombre de convives permis aux tablées de Noël, une fermeture des salles à manger des restaurants et des commerces non essentiels après le 25 décembre.
Selon nos sources, l’imposition d’un couvre-feu n’est pas envisagée à court terme, malgré des discussions à ce sujet.
L'industrie de la restauration plaide pour sa part pour continuer de pouvoir accueillir au moins autant de personnes aux tables qu'il en sera permis dans les maisonnées.
Au chapitre des mauvaises nouvelles, déjà, mardi, le ministère de la Santé a ordonné que les visites des malades dans les hôpitaux soient interdites, sauf pour les proches aidants.
En plus des besoins sur le front de la vaccination, Québec s’inquiète pour « la capacité qu’on aura ou non de soigner les Québécois malades dans les prochaines semaines », a twitté M.Legault.
La moitié des lits consacrés aux patients atteints du coronavirus sont déjà occupés dans les hôpitaux de la province. Le nombre d’hospitalisations a doublé en un mois.
6000 cas en une journée
Après avoir fracassé le record des 5000 cas lundi, la province a franchi mardi le cap des 6000 cas selon nos informations. 80 % des personnes touchées seraient porteuses d’Omicron.
« Il y a beaucoup d’infections, pas de cas grave encore, mais ça s’en vient », a prévenu le Dr Gilbert Boucher, président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec à l’antenne de LCN.
Il a rappelé qu’il faut généralement deux semaines avant que la contagion se répercute sur les hôpitaux.
– Avec Rémi Nadeau et l’Agence QMI