Une manifestante dénonce l’opération policière: «on veut juste se faire entendre»
TVA Nouvelles
Une manifestante qui est au front à Ottawa depuis deux semaines dénonce le manque d’ouverture des autorités policières et du gouvernement.
• À lire aussi: EN DIRECT | Plus d'une vingtaine d'arrestations à Ottawa
• À lire aussi: «FU** Yes! Je vais poursuivre le gouvernement!», assure une manifestante à Ottawa
• À lire aussi: «“Libârté” pour la population de Québec»
«Je n’ai pas l’impression qu’on nous a écoutés, ce que j’entends c’est qu’ils ont envie que l’on quitte, mais je n’ai pas entendu [qu’ils souhaitent] avoir une conversation parce que c’est ça que les gens ici demandent», explique Ophélie, une manifestante.
Elle était d’ailleurs aux premières loges lorsque les policiers ont avancé tranquillement vers les manifestants pour tenter de réduire leur territoire.
«J’étais dans la première rangée quand les policiers se sont approchés de nous. Nous étions au sol à chanter et à faire des signes de paix et ils se sont avancés vers nous», mentionne-t-elle.
Écoutez Tout savoir en 24 minutes tous les jours à 16 h 35 via QUB Radio:
Malgré les nombreux signaux et avertissements dans les médias et les réseaux sociaux des policiers, le message ne semble pas avoir été compris par tous les manifestants.
«Je n’ai pas vu de messages comme ça. Quand je suis arrivé ici et je me suis installé directement là en étant dans la manifestation pacifique», dit-elle.
Selon Ophélie, les gens vont demeurer en place jusqu’à ce qu’ils ont la chance de se faire entendre.
«Ce que j’entends c’est que les gens sont vraiment prêts à soutenir l’espace le temps d’avoir une conversation et juste de se faire entendre», souligne-t-elle.
Des héros nationaux
Bien conscient, des risques et des pénalités qu'il fera face, un homme de Sutton croit que le message est plus important que les conséquences.
«Ce n’est plus juste ma liberté, si tu regardes en dedans de mon truck, il y a environ 500 signatures et ça, c’est seulement les gens qui sont venus faire des témoignages et pleurer. Avec les 5000 câlins que j’ai donnés, vous pouvez voir toutes les lettres que j’ai eues, j’ai eu des dons aussi. On est ici traité comme des héros nationaux, on n’est pas ici comme des "Hooligans" [voyous]», déclare Matthew Bujold.
Détermination
Convaincus qu'ils ne seront pas arrêtés, des manifestants sont déterminés à rester dans le centre-ville d'Ottawa.
«Mon amende, je ne vais pas la payer et mes taxes non plus, je suis travailleur autonome», dit un manifestant.
«Les manifestants ont beau dire que c’est de l’amour, de la tranquillité, mais ce n’est une manifestation n’est pas la tribune pour le faire», dit Mario Berniqué, capitaine retraité de la Sûreté du Québec.