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Culture

TV Hebdo revisite les événements marquants de l'hiver-printemps 1996

Le racisme et l’intolérance au banc des accusés

Linda Malo
Linda Malo Photo : © TVA
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Steve Martin

2020-10-22T04:00:00Z
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Michael Jordan est le roi de la NBA, Bill Clinton est réélu président des États-Unis et le phénomène Pokémon rend les jeunes de la planète prisonniers de leurs consoles de jeux vidéos. Pendant ce temps, au Québec, Pete et Lola font leurs adieux, et le public découvre une policière qui doit non seulement combattre les criminels, mais également les préjugés vicieux dont elle est victime au sein de sa propre unité.

À LA UNE: JASMINE 

Visage multiethnique

Photo d'archives
Photo d'archives

À une époque où les crimes racistes font toujours (tristement) la manchette, un coup d’œil dans le rétroviseur nous rappelle certaines tentatives — parfois réussies, parfois moins heureuses — faites dans le passé pour traiter du problème au petit écran par l’entremise de la fiction. On peut dire que, dans le cas de la série Jasmine, dont ce sera bientôt le 25e anniversaire de diffusion, l’équipe de production a choisi d’aborder la question de front. 

Photo d'archives
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«Jasmine est une série sociale et policière qui se penche sur le multiculturalisme, le sexisme et le racisme, expliquait à l’époque le réalisateur Jean-Claude Lord (Lance et compte) lors d’un entretien avec TV Hebdo. J’essaie de donner un show aux gens et de leur faire vivre différentes émotions en abordant des thèmes qui m’apparaissent importants.»

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Sans souci de faire dans la dentelle, les créateurs de la série ont abordé tous azimuts les différents aspects de la question des préjugés en général et du racisme en particulier. Il faut dire que, quelques mois plus tôt, la question du racisme au Québec avait fait la manchette à la suite des déclarations du premier ministre Jacques Parizeau qui avait, l’automne précédent, imputé la défaite référendaire à « l’argent et le vote ethnique ». Comme quoi la question était bien dans l’air du temps.

«Au cours des dernières années, le visage multiethnique de Montréal a beaucoup changé, a ajouté le réalisateur. Nous avons encore la chance de vivre en paix, mais l’intolérance risque de se propager rapidement si rien n’est fait pour rapprocher les différentes communautés culturelles. Il faut réagir si nous ne voulons pas nous retrouver aux prises avec les problèmes qui empoisonnent la vie des Américains.» Des paroles qui, un quart de siècle plus tard, résonnent et peuvent nous laisser perplexes quant au chemin parcouru depuis. 

Le rôle-titre de la série est confié à la mannequin internationale Linda Malo, qui fait ses débuts à l’écran. Nadia Paradis et JiCi Lauzon incarnent les méchants de service, deux policiers malveillants qui, au-delà des risques inhérents au métier, multiplient les remarques et les gestes disgracieux à l’endroit de l’héroïne. 

« Attendez-vous à un ton cru (...), tout sauf politiquement correct », a ajouté Jean-Claude Lord. Le réalisateur a aussi affirmé qu’il avait obtenu l’aval des représentants de différentes communautés culturelles avant de commencer le tournage. 

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La série de l’heure 

Virginie

Chantal Fontaine
Chantal Fontaine Photo : © Radio-Canada

Le pari de livrer une quoti-dienne quatre soirs par semaine est ambitieux, mais on ne pourra jamais reprocher à Fabienne Larouche de manquer de volonté. 

Incarnée par une Chantal Fontaine à la fois forte et rassurante, Virginie Boivin est une enseignante que bien des jeunes auraient aimé avoir: impliquée, dynamique, soucieuse du bien-être de ses élèves... Bref, à coup sûr la prof de l’année.

Photo d'archives
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Qui aurait pu parier à l’époque que la série demeurerait à l’antenne durant 15 saisons, pour un total de 1740 épisodes? Le tout représente 725 heures de télé (sans pauses), soit un mois d’écoute en continu pour qui voudrait regarder l’intégrale en rafale. Prêt pour un marathon? 

Tapis rouge et tenue de gala 

La 68e soirée des Oscars: un parfum de scandale

Mel Gibson et ses deux trophées.
Mel Gibson et ses deux trophées. Photo: Getty Images

De nos jours, la fête du cinéma américain a bien de la difficulté à rallier les fidèles. Les salles de cinéma souffrent de la popularité des plateformes de diffusion en ligne, les multiples scandales ont enlevé le goût à plusieurs d’animer la soirée, et la réputation de grandes vedettes telles que Mel Gibson et Nicolas Cage en a pris pour son rhume. 

Pourtant, il y aura 25 ans le 25 mars, l’acteur australien est au sommet de sa gloire. Son Braveheart remporte le prix du meilleur film de l’année, devant Apollo 13, Le facteur, Raison et sentiments et Babe, une production mettant en vedette un cochon devenu berger. Gibson remporte du même coup l’Oscar du meilleur réalisateur, alors que Nicolas Cage goûte à la reconnaissance de ses pairs pour son rôle d’alcoolique suicidaire dans Leaving Las Vegas — avant d’enfiler quelques dizaines de navets au cours des années suivantes. Du côté féminin, Susan Sarandon est récompensée pour son interprétation d’une nonne miséricordieuse dans La dernière marche, qui met également en vedette Sean Penn dans le rôle d’un condamné à mort.

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Photo d'archives
Photo d'archives

Kevin Spacey, aujourd’hui disgracié à Hollywood, remporte l’Oscar du meilleur acteur de soutien pour Suspects de convenance, et Mira Sorvino — qui a accusé l’an dernier le producteur Harvey Weinstein d’avoir détruit sa carrière pour ne pas avoir répondu à ses avances — rapporte chez elle une statuette pour son rôle dans Maudite Aphrodite, un film de Woody Allen — qui a, lui aussi, vu sa réputation mise à mal ces derniers temps.

Heureusement, on se souviendra que l’Académie a mis cette année-là une femme de couleur aux commandes pour la première fois: c’est Whoopi Goldberg qui assure l’animation de la soirée. 

C’est la fin de Chambres en Ville  

Avec Gregory Charles, Francis Reddy et Louise DesChâtelets.
Avec Gregory Charles, Francis Reddy et Louise DesChâtelets. Photo : © TVA

Exit Pete et Lola; adieu Geneviève et Marc-André! C’est terminé: la maison de chambres de Louise ferme ses portes. Pour de bon, semble-t-il, malgré les rumeurs d’un retour à l’antenne qui ont circulé il y a quelques années.

Dans la finale, présentée le 9 avril, Julien enchaîne au piano les premières notes d’Une chance qu’on s’a, de Jean-Pierre Ferland, alors que derrière lui, certains de ses camarades ont de la difficulté à retenir leurs larmes. 

Le temps de sept saisons dans la vie d’une bande de jeunes, Chambres en ville aura rallié les familles devant leur téléviseur et, surtout, permis à de jeunes acteurs de devenir des noms bien établis du milieu artistique: Anne Dorval, Gregory Charles, Marie-Josée Croze... Parions qu’en 2020, ces comédiens demanderaient des cachets un peu plus élevés.  

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Flash actualité 

Les Pokémon passent à l’attaque!

Photo : Télétoon
Photo : Télétoon

Alors que les Spice Girls se préparent à partir à la conquête de la planète, Michael Jordan est nommé pour la quatrième fois meilleur joueur des séries lorsque les Bulls de Chicago défont le Supersonic de Seattle en finale de la NBA. Bill Clinton est réélu président des États-Unis, et une bande de petits monstres de poche venus du Japon s’invitent dans le quotidien des enfants et des adolescents. Avec le jaune Pikachu en tête, les Pokémon deviendront, grâce à la popularité des consoles Nintendo, un phénomène qui laissera clairement sa marque sur la décennie, et le phénomène se poursuit toujours.  

Ça fait jaser 

L’amour au temps du sida

Photo d'archives
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Impossible de faire abstraction de la pandémie actuelle, mais il est facile d’oublier qu’une autre maladie a occupé une triste place dans nos vies, pendant plus de deux décennies.

En avril 1996, de nombreux artistes, dont Mitsou, Véronique Cloutier et Guy A. Lepage, unissent leur voix le temps d’une émission spéciale diffusée simultanément à TVA, Radio-Canada, TQS, Radio-Québec et MusiquePlus.

Pour les victimes de cette affliction et leurs proches, l’initiative sert non seulement à sensibiliser la population du pays, mais arrive comme une vague d’amour alors que la recherche continue ses avancées qui permettront peut-être un jour de vaincre cette sinistre maladie pour de bon.  

Télé-Zapette 

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  • Qui a la responsabilité d’égayer l’arrivée du Nouvel An au Bye Bye? Un quatuor composé de Serge Thériault, Diane Lavallée, André-Philippe Gagnon et une certaine Dominique Michel. Vous connaissez?  
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  • À TQS, c’est la fin d’une époque: Sonia Benezra anime son dernier talk-show. Une finale douce-amère pour l’animatrice, qui deviendra un an plus tard une des têtes d’affiche de la nouvelle chaîne MusiMax.  
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  • TV Hebdo proclame que Jean-Marc Parent est le « nouveau dieu » de TQS, rien de moins! 
  • Après avoir quitté Montréal de façon spectaculaire au début de la saison, Patrick Roy remporte la Coupe Stanley avec les anciens Nordiques de Québec, équipe rebaptisée Avalanche du Colorado. La troupe remporte la série quatre victoires à zéro contre les Panthers de la Floride. Pendant ce temps, chez les Canadiens, c’est le début d’une longue, longue dégringolade. 
  • Quelle future vedette du Trône de fer a vu le jour durant cette saison? Il s’agit de Sophie Turner, l’interprète de Sansa Stark, née le 21 février à Northampton, en Angleterre. 
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