«On peut de plus en plus parler de génocide»
Raphaël Pirro | Agence QMI
Le premier ministre Justin Trudeau a pour la première fois mercredi employé le terme «génocide» pour décrire la nature des intentions de la Russie dans son invasion de l’Ukraine.
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«On peut de plus en plus parler de génocide», a dit M. Trudeau, qui s’est fait l’écho du président américain Joe Biden, qui a lui aussi utilisé ce mot lourd de sens pour la première fois mardi.
«Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d’effacer l’idée même de pouvoir être un Ukrainien», a expliqué le président Biden.
«On a vu les atrocités que les Russes, que l’armée russe, que Poutine est en train de commettre en Ukraine. On a vu ce désir de s’attaquer aux civils, de l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre», a renchéri le premier ministre Trudeau en marge d’un point de presse à Laval.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky emploie l’expression depuis un certain temps déjà.
M. Trudeau a souligné que le Canada était «un des premiers pays» à avoir saisi la Cour pénale internationale pour qu’elle se penche sur les crimes commis par l’armée russe en Ukraine.
Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Dominique Arel, titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa sur QUB radio :
Afin de soutenir le recours, le Canada a envoyé des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Europe pour faire la lumière sur les événements permettant de déterminer la gravité des crimes commis.
Le président français Emmanuel Macron a quant à lui hésité à reprendre le mot «génocide», remettant en doute l’utilité d’une «escalade de mots» pour mettre fin à la guerre.
Un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, le nombre de personnes tuées se calcule par dizaines de milliers, civils et militaires, enfants et adultes inclus.