Restaurateurs: «on ne voit pas la lumière au bout du tunnel»
TVA Nouvelles
Encore fermés en raison de la pandémie, les restaurateurs québécois sont au bout du rouleau.
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Le point de presse de François Legault, jeudi, a accru leur frustration, puisqu’ils n’ont toujours pas d’échéancier ou de critères entourant une possible réouverture.
Richard Bastien, copropriétaire des restaurants Le Monarque, Leméac et Le Mitoyen, s’est dit carrément estomaqué lorsqu’il a écouté la conférence de presse du premier ministre. Le restaurateur se dit particulièrement inquiet de la situation financière précaire de ses employés.
«Nos équipes sont en arrêt de travail avec un minimum sur l’assurance-chômage. Ce n’est plus vivable! Ça n’a plus de sens! Il faut remettre ces gens-là au travail avec des mesures sanitaires», a clamé M. Bastien, en entrevue à LCN.
Selon ce dernier, permettre aux restaurants d’ouvrir à 50% de leur capacité serait un scénario réaliste et viable.
De son côté, Dominic Laflamme, copropriétaire des restaurants Heirloom, État-Major et Quartier général, déplore que les restaurateurs demeurent dans le néant. De plus, il ne partage pas l’optimisme de François Legault.
«On se fait dire par le premier ministre qu’on voit enfin la lumière au bout du tunnel, mais il refuse de la pointer cette lumière-là. Je pense qu’il devrait arrêter d’utiliser cette expression-là, parce que nous, on ne la voit pas la lumière au bout du tunnel», soutient M. Laflamme.
Richard Bastien estime que les restaurateurs paient actuellement la note pour les problèmes du réseau de la santé.
«C’est une honte d’avoir un système de santé aussi faible qui immobilise des pans de notre société», affirme-t-il.
«Si on gérait nos restaurants comme il gère les hôpitaux, on serait fermé depuis longtemps!», ajoute le restaurateur.