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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«On est choyé de pouvoir vivre ça avec lui»

Venus de Sorel-Tracy, une dizaine d’amis de Marc-André Fleury ont été témoins de sa 500e victoire en carrière, jeudi soir.
Venus de Sorel-Tracy, une dizaine d’amis de Marc-André Fleury ont été témoins de sa 500e victoire en carrière, jeudi soir. Photo Jonathan Bernier
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Jonathan Bernier

2021-12-10T04:56:44Z
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Ce n’est pas tout le monde qui peut se vanter d’avoir un chum dont le nom peut être prononcé dans la même phrase que Patrick Roy et Martin Brodeur. 

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Dans cette quête vers la 500e victoire de sa carrière, Marc-André Fleury a pu compter sur une dizaine d’amis d’enfance venus de Sorel pour l’appuyer. Rien n’aurait pu leur faire rater ce possible rendez-vous avec l’histoire. Sauf, peut-être, un accouchement.

Il faut dire que tout semblait avoir été mis en place pour que le gardien de 37 ans puisse partager ce moment avec sa gang, incluant un revers contre les Rangers, mardi soir.

« On ne souhaite jamais qu’il perde, mais on doit admettre que c’est un heureux hasard. Le gars des vues a bien arrangé ça, a lancé Mathieu Dauplaise. On est choyé de pouvoir vivre ça avec lui. »

C’est effectivement un beau clin d’œil du destin puisque le groupe de joyeux lurons avait déjà prévu assister à la rencontre, comme c’est le cas pratiquement chaque fois que Fleury dispute la victoire au Canadien. Des gars qui le suivent depuis le premier jour.

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« La carrière qu’il connaît, c’est tout simplement phénoménal. Malgré ça, il est toujours demeuré le même gars. Un gars humble et souriant. »

S’il est demeuré terre à terre, c’est possiblement que rien ne semblait le destiner à une aussi brillante carrière.

« Dans le hockey mineur, il a toujours été dans l’ombre. Contrairement à d’autres, ce n’était pas écrit dans le ciel qu’il allait jouer dans la LNH. Mais il a travaillé fort, a raconté Nicholas Joyal, son cousin. Son repêchage, ses coupes Stanley. Chaque fois qu’il franchit une étape, on se pince. »

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Des jambières en cadeaux

Apparemment, le poste de gardien de but était populaire au sein de la famille, Joyal occupant la même position. Puisque trois ans les séparent, ils ont dû patienter jusque dans la LHJMQ pour s’affronter. 

Joyal, 19 ans, portait alors les couleurs des Tigres de Victoriaville. Quant à Fleury, il en était à sa deuxième campagne dans l’uniforme des Screaming Eagles du Cap-Breton. Les deux cousins sont toujours demeurés très près l’un de l’autre.

« Quand on était jeune, je lui donnais mon vieux stock. Plus tard, ça a été à son tour de le faire. Une année, quand il était à Pittsburgh, il voulait avoir des jambières jaunes. Celles que la compagnie lui avait envoyées étaient dorées. Ils ne les voulaient pas. Donc, à Noël, j’ai reçu une belle grosse boîte en cadeau », s’est souvenu Joyal, qui avait alors fière allure dans l’uniforme du National de Louiseville, de la Ligue senior des Deux Rives.

Objectif 551

Âgé de 37 ans, Fleury est au crépuscule de sa carrière. Si le record de 691 victoires de Brodeur est intouchable, les 551 gains de Roy peuvent représenter une cible intéressante.

« J’y crois. Je suis convaincu qu’il peut y arriver, a lancé Stéphane Ménard, entraîneur privé de Fleury depuis l’âge de 8 ans. Marc-André s’amuse encore autant qu’un enfant d’école. Il adore encore jouer au hockey. C’est un passionné. »

« Qu’il y parvienne ou non, ça ne dérange pas. Sa place est déjà réservée au Temple de la Renommée », a soutenu l’ami Dauplaise.

Et si jamais Fleury devait s’approcher du rang détenu par Roy, on peut parier qu’ils seront plusieurs à faire le voyage.

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