«On doit remercier la vaccination»
TVA Nouvelles
Les hôpitaux du Québec se remplissent de plus en plus, malgré le manque criant de personnel à plusieurs endroits, forçant plusieurs régions à faire du délestage.
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«On va voir c’est quoi l’évolution de la quatrième vague, mais c’est certain que le moral des troupes est à la baisse», affirme le Dr Serge Legault, vice-président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.
Selon lui, la quatrième vague a la particularité que le pourcentage relatif de personnes aux soins intensifs est plus élevé qu’avant. «On parle de près de 40 % qui occupent des lits aux soins intensifs sur tous les patients hospitalisés», explique le Dr Legault.
Le spécialiste croit que l’occupation actuelle des lits de soins intensifs est préoccupante puisque la province n’en compte pas beaucoup.
Plan de délestage
Le Dr Legault confirme que le plan de délestage avait été établi avec les membres du gouvernement sans savoir que la quatrième vague allait frapper de manière aussi précoce.
«On doit remercier la vaccination. Si on n’avait pas la vaccination, on serait comme en Alberta présentement, où il y a 1400 cas par jours et où les soins intensifs sont saturés. Alors la vaccination est efficace, c’est absolument certain», confirme le médecin.
Toutefois, il confirme qu’il était très difficile, voire impossible, de prévoir l’ampleur de la quatrième vague.
«La majorité des patients qui sont hospitalisés sont soit non vaccinés ou non adéquatement vaccinés. S’il y a un cri d’alarme à faire aujourd’hui, c’est de dire aux gens qui ne sont pas convaincus et qui sont réticents “Allez vous faire vacciner”, c’est comme ça que vous allez aider le milieu de la santé», lance le Dr Legault.
Les hôpitaux débordés
Le Dr Legault explique que les personnes hospitalisées à cause d’une infection à la COVID-19 sont plus jeunes que lors des vagues précédentes. Ainsi surviennent moins de décès puisque les personnes malades sont plus robustes. Toutefois, cela fait en sorte qu’elles restent plus longtemps à l’hôpital et occupent des lits.
«Ça crée beaucoup plus de congestion aux soins intensifs à cause de la robustesse des patients», confirme le spécialiste.