«On a tout à gagner»: Québec veut sa part de contrats dans le secteur de la défense militaire
Agence QMI
Les libéraux et les conservateurs ont promis d’augmenter les dépenses militaires depuis le début de la campagne électorale, et le gouvernement provincial souhaite obtenir sa part de contrats.
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Comme ses alliés, le Canada cherche à devenir moins dépendant de l’économie américaine depuis la guerre tarifaire avec l’administration Trump, notamment en ce qui a trait à sa défense nationale.
L’Union européenne a d’ailleurs déjà prévu un investissement de 800 milliards d’euros pour sa défense.
«Il y a une capacité, je pense, de resserrer davantage les liens entre les différents acteurs du domaine de la défense. Et quand je dis différents acteurs, c’est oui, les entreprises, mais également, par exemple, des acteurs universitaires dans le domaine académique», a expliqué Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.

Des entreprises québécoises de télécommunications dans le domaine de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et de l’aéronautique pourraient en profiter et mettre la main sur des contrats, selon elle.
Le milieu naval pourrait aussi être impliqué.
«Il faut faire plus au niveau de la construction navale, il faut défendre notre Arctique», a souligné Marcel Poulin, directeur des affaires externes du chantier maritime Davie.
Ce dernier souhaite particulièrement faire partie de l’équation.
«Les 20 prochaines années, on a environ 30% de capacité de disponible supplémentaire. On a des plans d’investissement pour aller chercher davantage de contrats et davantage de travail ici», a-t-il ajouté.

«Identifier nos forces»
La ministre de l’Énergie planche sur une stratégie. Elle a récemment consulté des entreprises actives dans la défense afin de mieux s’orienter.
«Identifier nos forces, voir clairement ce sur quoi on peut miser pour nous distinguer dans ce contexte-là, pour aller récupérer des contrats intéressants», a mentionné Mme Fréchette.
Cette dernière assure toutefois que l’électrification des transports demeure une priorité.
«On a tout à gagner pour faire en sorte qu’il y ait non seulement une extraction, mais aussi une transformation des minéraux critiques et stratégiques», a-t-elle lancé.
«Chaque véhicule a besoin de six fois plus de minéraux critiques et stratégiques que c’est le cas avec un véhicule à combustion», a poursuivi Christine Fréchette.
La province compte 28 de ces minéraux, et son gouvernement compte bien accélérer leur valorisation.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.