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L'article provient de 24 heures

On a passé une heure au parc Laurier à 24 °C et voici ce qu'on a vu

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Photo portrait de Sarah-Florence  Benjamin

Sarah-Florence Benjamin

2023-04-14T13:33:16Z
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Ce n’est pas les branches au sol ou les bancs de neige pas encore fondue qui allaient les arrêter. Fidèles à la tradition, les Montréalais se sont rués dans les parcs pour profiter de la première journée chaude de l’année. On a passé une heure au parc Laurier pour vivre le premier 5 à 7 au soleil de l’année. 

Des reliques de la tempête

On se serait cru en plein mois de juillet dans le parc du Plateau-Mont-Royal rempli de groupes d’amis et de familles. Seules les innombrables branches au sol rappellent qu’il y a quelques jours, la ville croulait sous le verglas.

Il a fait plus de 20 °C jeudi; aujourd’hui le mercure devrait atteindre les 18 °C. Ça ne bat pas les records, mais c’est tout de même un événement pour ceux et celles qui n’en pouvaient plus de l’hiver. 

Alice a passé toute la journée dans les parcs, comme en témoigne le coup de soleil qu’elle nous montre fièrement. «J’ai travaillé fort pour l’avoir, mais dans le plaisir, avec des petits jus agréables et de la bonne compagnie !» commente-t-elle.

Alice
Alice Photo Sarah-Florence Benjamin

Quand il fait beau, elle et ses amis qui travaillent dans une pizzeria près du parc s’y retrouvent chaque fin de quart de travail. Ils se sont appelés la veille pour organiser leur première sortie au parc Laurier.

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«On ne pouvait pas manquer ça!» s’enthousiasme le groupe d’amis, qui trouve même que les branches tombées des arbres donnent un charme «rustique» qui fait «nid de castor».

Des cabanes plein le parc Laurier

L’ouverture partielle des parcs et les avertissements de la ville n’auront rien fait pour décourager les amateurs de pique-nique, qui s’assoient entre les branches. Certaines ont été rangées dans des tas, d’autres ont été érigées en véritables petites cabanes.

Antoine et un ami se sont installés entre les débris d’arbre le temps «d’une petite clope».
Antoine et un ami se sont installés entre les débris d’arbre le temps «d’une petite clope». Photo Sarah-Florence Benjamin

Juliette, elle aussi, a passé sa journée au parc Laurier, très contente de ne pas travailler ce jour-là. Depuis le début de l’après-midi, elle y a lu, fait la sieste, passé du temps avec une amie. «Je voulais essayer d’être dehors le plus longtemps possible», explique-t-elle. 

Elle attendait d’ailleurs la première belle journée avec impatience. 

«Chaque hiver, on se dit que dès qu’il va faire beau, on retourne au parc Laurier et c’est reparti», mentionne celle qui passe au moins deux soirs par semaine dans les parcs l’été. 

«Je viens lire, dessiner, boire avec des amis. C’est pas mal moins cher dans les parcs que dans les bars.»

Juliette
Juliette Photo Sarah-Florence Benjamin

Même les chiens en profitent

Alors que sa maîtresse Mélodie s’installe pour manger un pique-nique avec une amie, Henri s’affaire à manger de la terre avec beaucoup d’intérêt. 

«C’est un peu triste, affirme Mélodie à propos des branches autour. Ça fait un peu mort.»

Mais malgré le paysage un peu apocalyptique, l’ambiance du parc lui avait manqué. «C’est le fun de profiter du soleil, mais aussi de voir les gens tout autour.»

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Le fait de pouvoir amener Henri avec elle, ce qu’elle ne peut pas faire dans un bar ou dans un restaurant, est aussi un avantage non négligeable.

Henri
Henri Photo Sarah-Florence Benjamin

Spikeball, mölkky et BBQ 

Sur le terrain de baseball, là où il n’y a pas d’arbres dont les branches auraient pu tomber pendant le verglas, la foule est encore plus dense que dans les autres parties du parc. On y joue déjà au spikeball et au mölkky. Certains ont même déjà sorti leur BBQ. 

On entend au loin le son d’un haut-parleur portatif. Il fait compétition à un joueur d’accordéon qui fait danser les enfants près des modules. 

À la sortie du parc, Jean, qui a manqué de courant pendant quatre jours à cause de la tempête, tue le temps sur un banc en attendant une livraison. Même s’il est content de retrouver un peu de chaleur, de voir les arbres en piteux état tout autour lui brise le cœur. 

«Quand on sait combien d’années ça prend à ces arbres pour devenir matures, de les voir en morceaux comme ça, c’est difficile. C’est comme un deuil», affirme celui qui s’inquiète aussi d’assister à une vague de chaleur aussi tôt dans la saison. 

Jean
Jean Photo Sarah-Florence Benjamin

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