Publicité

«On a le droit d’avoir des réponses»: un père endeuillé dénonce les lenteurs de la justice

Lecture refusée
Ce contenu n’est actuellement pas disponible dans votre pays.
Partager

Florence Lamoureux

il y a environ 17 heures
Partager

Un père endeuillé dénonce que l’enquête préliminaire du meurtre de sa fille l’an dernier à Granby n’ait pas encore débutée plus de 14 mois plus tard. 

• À lire aussi: Femme tuée à Granby: Michael Dugas-Farcy a comparu au palais de justice

• À lire aussi: Premier meurtre de l’année: une femme victime d’un féminicide à Granby

Gilles Rivard, dont la fille Chloé Lauzon-Rivard aurait été tuée par son conjoint, Michaël Dugas-Farcy, en janvier 2024 à Granby, n’arrive pas à faire son deuil. Depuis cette nuit de janvier où il a appris la mort de sa fille, tout est resté figé.

«J’ai pu voir le corps de ma fille seulement 7 jours plus tard au salon mortuaire. C’est terrible et je l’ai dit à la procureure d’arrêter de prendre nos enfants comme des numéros, on a le droit d’avoir des réponses», a confié Gilles Rivard à Isabelle Maréchal à QUB.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Publicité

L’homme a appris récemment dans une lettre envoyée par la poste que sa fille Chloé n’était pas morte de 5 janvier 2024, mais bien le 2 janvier.

«J’ai appris par une lettre du directeur de l'état civil que ma fille était morte le 2 janvier et non le 5. J’essaie de comprendre en parlant avec la procureure pourquoi personne n’a pu m’appeler de vive voix. C’est inhumain», a-t-il raconté.

Dans le dossier, le DPCP mentionne à QUB radio qu’il «a insisté afin que l’enquête préliminaire soit fixée rapidement et qu’ils ont été très proactifs et l’enquête préliminaire a pu être fixée lors de l’audience du 28 janvier dernier.»

Gilles Rivard a mentionné à Isabelle Maréchal qu’il s’est présenté environ six fois à la cour où il apprenait sur place que l’audience était reportée.

Le DPCP affirme «qu’il y a eu au moins une remise du dossier en raison d’une situation médicale de l’avocat de la défense. Ensuite, en raison du changement d’avocat de défense, il y a eu un certain délai, afin que celui-ci puisse prendre connaissance de la preuve.»

Espérer que justice soit rendue

Chaque jour qui passe alourdit son deuil. Il s’accroche à l’espoir d’un procès, d’une reconnaissance de la douleur subie. Mais le système avance trop lentement selon lui.

«Je me demande pourquoi les criminels ont plus de droits que les victimes? C’est ridicule que le meurtrier soit protégé, on paie ses avocats et on prend soin de lui. De mon côté, je n’ai aucune réponse», affirme M. Rivard.

Le DPCP a confirmé que pour l’instant l’enquête préliminaire est fixée au 26, 27 et 29 août prochain au Palais de justice de Granby.

Le DPCP a également tenu à mentionner qu’il comprend que «l’attente peut être difficile pour les proches de la victime et nous sommes désireux de leur offrir un accompagnement pendant le processus judiciaire.»

Publicité
Publicité