Omnium Banque Nationale de Montréal: Leylah Annie Fernandez vole le show!
Mylène Richard
Si le court central du stade IGA avait un toit, il aurait certainement explosé quand Leylah Annie Fernandez l’a emporté au bout de près de trois longues heures d’une âpre bataille, mercredi soir.
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Fernandez semble prendre goût aux victoires à la maison et elle en a profité pour signer son deuxième gain à Montréal à vie et atteindre le troisième tour pour la première fois au tournoi canadien.
Tout ça en surprenant la 11e tête de série, Beatriz Haddad Maia, 7-5, 5-7 et 6-3. La rencontre extrêmement relevée de la session de jour a duré exactement 2 h 55 min, se concluant sous les projecteurs.
«C’est mon match préféré», a lancé à ses partisans la finalistes d’il a deux ans aux Internationaux des États-Unis, où elle avait notamment écarté les Naomi Osaka, Angelique Kerber, Elina Svitolina et Aryna Sabalenka.
«C’était un match difficile [mercredi], a-t-elle précisé devant les journalistes. L’année passée, j’ai joué contre Bia en deuxième ronde à Toronto et j’avais perdu. J’ai donc pu prendre ma revanche et ça fait du bien. Aussi, c’est un privilège de pouvoir gagner à la maison devant une foule complète.»
Il y a longtemps que Leylah n’avait pas enchaîné deux gains et il y a plus d’un an qu’elle n’avait pas vaincu une fille top 20. Elle avait raison de sourire.
«La clé a été la patience, la confiance et l’espoir, a soutenu Leylah. Il y a eu beaucoup de positif, malgré les hauts et les bas. Des fois, tu fais les bonnes choses, mais ça ne fonctionne pas. Aujourd’hui [mercredi], tout est tombé en place.»
Face à la tombeuse d’Eugenie
Toutefois, elle devra retrouver rapidement sa concentration, car la favorite de la foule reviendra sur le central dès 19h, jeudi, pour y affronter Danielle Collins, 48e mondiale et tombeuse d’Eugenie Bouchard en qualifications, ainsi que de Maria Sakkari, huitième tête de série.
«Je la regarde jouer depuis longtemps, elle a fait une finale en Grand Chelem [en Australie en 2022]. Elle rebondi toujours, après une blessure ou durant un match. Quand on pense qu’elle n’est plus, elle revient», a analysé Fernandez au sujet de l’Américaine de 29 ans avec qui elle aura un premier rendez-vous.
![Danielle Collins lors de son match de deuxième tour face à Maria Sakkari, mercredi.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F87346f00-3717-11ee-88cf-8d1b8899aea6_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D800%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D1200%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)
Des airs de New York 2021
Après un brin d’adaptation face aux frappes lourdes et en décroisé de Haddad Maia, Fernandez a pris son rythme, encouragée par des partisans endiablés et réchauffés avec les succès de Iga Swiatek et de Elena Rybakina. Elle a échangé coup pour coup avec la Brésilienne et démontrer du jeu imaginatif, notamment avec un amorti qui a fait bondir les spectateurs de leurs sièges au set initial.
La Québécoise de 20 ans n’avait pas l’air d’une fille qui occupe le 81e rang mondial. En fait, elle ressemblait plus à la Leylah de 2021, celle qui s’était frayée un chemin jusqu’en finale au US Open, le jour de son anniversaire.
Même après l’interminable septième jeu, quand Leylah a eu cinq chances de porter le pointage à 5-2 et que sa rivale a recollé à 4-4, elle ne s’est pas découragée. Fernandez a même répliqué en réalisant un jeu parfait au service.
Et l’ancienne 13e raquette de la WTA ne s’est pas arrêtée là, brisant la Sud-Américaine de 27 ans, avec un autre jeu blanc, pour enlever la première manche.
![Photo Agence QMI, JOEL LEMAY](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F3ac4c2a0-370d-11ee-88cf-8d1b8899aea6_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D800%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D1200%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)
Inébranlable
Leylah a été imperturbable, même quand un employé a démarré une publicité audio par erreur alors qu’elle s’apprêtait à faire son lancer de balle.
Ou lorsqu’elle a donné une petite frousse à son clan et aux spectateurs en tombant au sol, avec un score de 4-4 sur deuxième set.
Ou quand il a fallu attendre que les lumières soient allumées à la tombée du jour.
Ou quand elle n’a pas pu convertir une balle de match et que Haddad Maia a sauté sur l’occasion pour se sauver avec la manche médiane.
Ou quand des spectateurs ont crié «out» alors que la balle était bonne.
«C’était difficile quand j’ai perdu ce jeu avec une balle de match, et ensuite la manche, a expliqué Leylah. Mais j’ai rapidement oublié ça et j’ai regardé les gens dans ma box qui m’ont dit de faire un reset et d’y croire et de profiter du moment, de la foule qui est là pour m’encourager.»
Non rien ne pouvait arrêter Leylah mercredi.
![Photo Agence QMI, JOEL LEMAY](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F6deafdc0-3712-11ee-88cf-8d1b8899aea6_ORIGINAL.jpg%3Fh%3D800%26impolicy%3Dcrop-resize%26w%3D1200%26width%3D1600%26x%3D0%26y%3D0&w=3840&q=75)