Omicron: Ottawa laisse les aéroports dans le noir
Toujours pas de plan clair pour tester les voyageurs
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![Photo portrait de Anne Caroline Desplanques](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F38e52bd2_ef1f_4975_a509_0f630f4d0bbf_AUTHOR_PHOTO_WEB263d505e-693e-40d7-b053-14e036be1743_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Anne Caroline Desplanques
OTTAWA – Le gouvernement fédéral n’a pas encore fourni de plan concret aux aéroports pour assurer que tous les voyageurs seront testés à l’arrivée, une semaine après l’imposition de cette mesure qui devait pourtant être «immédiate» pour contrer Omicron.
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«Nous sommes toujours en attente des alternatives qui seront mises en place pour atteindre l’objectif du gouvernement fédéral», a déclaré le porte-parole d’Aéroports de Montréal, Éric Forest.
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Face à l’incertitude et à l’absence de plan clair, la grogne monte dans les aéroports du pays.
«On était encouragé par l’annonce du ministre Duclos vendredi qu’une partie des tests seraient faits à domicile, mais on ne sait pas dans quelle proportion ni quand ça commencera», indique le président du Conseil des aéroports du Canada (CAC), Daniel-Robert Gooch.
M. Gooch insiste: la plupart des aéroports du pays, surtout les plus importants, à savoir ceux de Montréal et de Toronto, ne sont pas en mesure d’offrir suffisamment d’espace aux équipes de Santé publique fédérale pour que tous les passagers soient testés sur place.
Pas de chiffres
Interrogé lundi à Ottawa, le ministre de la Santé a indiqué qu’entre mercredi et vendredi, «on avait déjà une augmentation de 60% de la capacité des tests à travers le pays».
La Santé publique n’a cependant pas fourni de chiffres à jour sur le nombre de voyageurs testés depuis le 6 novembre, malgré les demandes du Journal. On ne sait donc pas exactement combien de tests sont effectués, où ils le sont et dans quelle proportion ils sont positifs.
Sur le terrain, Aéroports de Montréal indique que les équipes de Santé publique n’ont pas investi de nouveaux espaces, continuant d’opérer dans les deux cliniques mobiles en place depuis le mois de février. Ces espaces ont cependant été pensés pour un petit nombre de passagers choisis aléatoirement.
«Avec les volumes attendus pour la période des Fêtes, nous anticipons évidemment des délais de traitement importants pour les passagers, qui devront attendre dans des espaces qui ne sont pas adaptés pour y installer des cliniques à haut volume», s’inquiète M. Forest.
En attendant qu’Ottawa s’organise, l’équipe de l’aéroport Montréal-Trudeau travaille à réévaluer le parcours d’arrivée des voyageurs pour assurer la sécurité et le confort de tous.
Incohérences
«Ces mesures ont pour but de protéger la santé et la sécurité des Canadiens», a assuré lundi le ministre des Transports, Omar Alghabra.
Mais l’approche canadienne est vivement critiquée, en particulier par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’OMS déplore qu’Ottawa refuse de considérer les tests PCR effectués dans certains pays et exclut les voyageurs en provenance d’Afrique australe alors qu’Omicron est maintenant détecté dans 44 pays de partout dans le monde, ainsi que dans un tiers des États américains.
Ottawa n’impose pourtant pas de tests à l’arrivée aux voyageurs en provenance des États-Unis.