Omicron: du délestage dans les hôpitaux d’ici 3 semaines si rien n’est fait
Vincent Larin
Les hôpitaux de la province pourraient être remplis d’ici trois semaines si rien n’est fait pour freiner la propagation de la COVID-19, propulsée par le variant Omicron, révèlent de nouvelles données.
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Dans un bilan provisoire mis en ligne jeudi, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) entrevoit une forte augmentation du nombre d’hospitalisations dans les semaines à venir.
Selon le modèle statistique développé par l’organisme, la province pourrait compter pas moins de 160 nouvelles hospitalisations début janvier si rien n’est fait pour freiner la propagation du virus.
L’INESSS arrive à cette conclusion après avoir analysé les données de la «seule étude d’envergure sur le variant Omicron diffusée à ce jour».
Or, cette étude a été menée en Afrique du Sud, où le variant Omicron a d’abord été découvert, «sur une population avec un taux de vaccination ainsi que des caractéristiques différentes», précise l’Institut.
Des projections plus optimistes diffusées plus tôt cette semaine prenaient seulement en compte les données dont disposait jusqu’ici l’INESSS, où l’arrivée du variant Omicron n’était pas prise en compte.
À la lumière de ces nouvelles données, l’Institut conclut donc que la «forte croissance du nombre de cas devrait se traduire par une augmentation marquée du nombre d’hospitalisations quotidiennes au cours des prochaines semaines et, conséquemment, du taux d’occupation des lits réguliers et de soins intensifs».
Selon ce scénario, l’occupation des lits devrait atteindre le niveau 1 défini par le MSSS d’ici 3 semaines, c’est-à-dire le seuil où le réseau de la santé doit se délester de certaines activités, par exemple, des chirurgies non urgentes.
Le premier ministre, François Legault, son ministre de la Santé, Christian Dubé, et le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, doivent faire le point sur la situation jeudi à 18h.